A Metz, les surveillants en colère de la prison vont manifester
Les surveillants de la prison de Metz-Queuleu (Moselle) appellent au blocage du site début mars. Selon la CGT, les conditions de travail du personnel sont «inhumaines», appelant au blocage complet de la maison d’arrêt.
La prison de Metz sera perturbée le 5 mars prochain à l’appel de la CGT qui dénonce des «conditions de travail inhumaines» pour le personnel. «Epuisant professionnel, burn-out, souffrance au travail, sécurité menaçante et manque d’effectif chronique» liste le syndicat qui dénonce les conditions de travail du personnel pénitentiaires depuis des mois. «Depuis des mois, la colère gronde» en prison, estime le syndicat.
"Les détenus sont des numéros"
Le syndicat dénonce par exemple les faits d’apologie du terrorisme dévoilés à la prison messine après les attentats de janvier. Des t-shirts à la gloire des frères Kouachi, à l’origine de la tuerie de Charlie Hebdo, avaient été trouvés dans une cellule de la maison d’arrêt de Metz. «Une preuve de l’impuissance des surveillants pour prévenir de cette radicalisation» en cellule, s’inquiète la CGT Pénitentiaire.
«Certains surveillants cumulent déjà plus de 200 heures supplémentaires depuis le début de l’année» fustige le syndicat qui regrette que «la seule solution» de la direction face à la surpopulation et à l’insécurité soit le rappel des agents sur leurs jours de récupération. «Les détenus sont des numéros» assure la CGT, affirmant que les effectifs du personnel au contact des détenus a été «divisé par deux» rendant «impossible toute réinsertion». Toujours sur la radicalisation islamiste en prison, mise en lumière depuis les attentats de janvier, il est «impossible comme demandé pour les surveillants d’être en première ligne alors qu’ils ne peuvent pas assurer leurs missions élémentaires».
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