VIDEO. Enlèvement de Berenyss: un suspect d’une "violence hors norme" qui "frappait sa mère"
La sœur du ravisseur présumé de Berenyss témoigne dans plusieurs médias ce mercredi, assurant que son frère est un «homme violent» qui frappait notamment sa propre mère. La famille entière est sous le choc, partagée entre le déni et l’évidence.
«Pour moi c’est dur car j’ai toujours été proche de lui, confie Corinne, dans un entretien à i>Télé. Je l’ai connu dans la violence, poursuit-elle. Je l’ai vu traîner ma mère par terre, la taper. Elle était presque déshabillée. Il la traînait sur la terrasse », raconte-t-elle encore. «Toute la journée, elle s’était fait taper dessus. Tout ça parque qu’il y avait eu deux veaux qui étaient morts », a-t-elle encore fait savoir, ajoutant que son frère tapait également son père et que ce dernier en avait peur.
Il frappait sa mère et son père "qui en avait peur"
«A la fin, il me téléphonait souvent en pleurs. Il en avait peur», confie Corinne sur Europe 1 à propos de son père. «Je ne le vois pas faire ça. Après ce qu'il a fait à mes nièces, quand j'ai vu l'histoire de Berenyss, c'est vrai que ça m'a traversé l'esprit, ajoute-t-elle. (...) Quand j'ai vu cette histoire, je me suis dit : 'Il n'est pas bien ce gars, il va se faire reconnaître. La petite va le reconnaître'. J'aimerais comprendre pourquoi il a fait ça, comment il en est arrivé là et qu'est-ce qui lui est passé par la tête» poursuit-elle sur RTL. «Quand il était énervé, il balançait le bois à travers les vitres» assure-t-elle.
«On l'a vu passer avec son tracteur, il n'y avait rien de bizarre, on ne se doutait de rien», indique le fils du maire de Montzéville (Meuse) où le suspect a grandit et vivait seul dans une ferme isolée remplie de déchets, d’immondices. Dans ce petit village tout le monde connaissait Eric F. surnommé Noeilnoeil. Le père de trois enfants est marié mais séparé de son épouse qui s’occupe de leurs trois enfants.
"Un mec dangereux" qui "n’était jamais loin de ses fusils"
A Montzéville, sous couvert d’anonymat, un de ses voisins évoque «un mec dangereux», qui a déjà attaqué une voiture avec un tracteur à fourche. «Mais je ne l’aurais pas imaginé s’en prendre à des gamins», dit l’homme.
Un ami d’enfance, le maire du village voisin de Lemmes, Hervé Corvisier, évoque «un bon gars» avec qui il allait chasser. A la tête d’une exploitation de 80 hectares avec génisses et céréales, il connaissait d’importantes difficultés financières. «C’est un garçon très gentil mais il ne faut pas trop l’énerver», concède un autre voisin, à Chattancourt. Ce village abrite l’autre domicile du suspect, où vivent sa compagne et ses trois enfants: une maison au jardinet envahi par la ferraille et les jouets d’enfants, devant laquelle est garée une caravane à l’abandon.
Il vivait dans une ferme "remplie d’immondices"
«Certains voisins le qualifient de +bizarre+». Pour d'autres, «les relations sont correctes si on ne lui cherche pas des noises», écrit également L'Est Républicain. «Ce n'est pas la première fois qu'il a des problèmes. (...à Il était dans une dérive totale et cela ne m'étonne pas», commente un habitant de Montzéville, cité dans le quotidien régional. "Les gendarmes, on les a vus souvent ici", assure l'un d'eux. "Il y a quinze ans, écrit le quotidien, citant un voisin, il n'avait pas hésité à foncer sur la voiture du garde forestier avec un tracteur équipé d'une grande fourche" lui valant un an de prison ferme, selon Le Parisien.
La camionnette blanche qui a servi à l’enlèvement de Berenyss était devant la ferme du village. Certains proches qui remarquent qui lui manque une roue se demandent comment il a pu faire autant de kilomètres entre la Meurthe-et-Moselle, la Meuse et les Ardennes. «C’est une véritable poubelle qui a des années (…), selon une habitante du village de 162 habitants situé près de Verdun.
Le suspect qui est muet en garde-à-vue devrait être présenté à un juge d’instruction ce mercredi pour être mis en examen pour «enlèvement et séquestration et agression sexuelle sur mineure». Il devrait être placé en détention provisoire à la prison de Metz-Queuleu en Moselle.
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