Affaire Berenyss : le ravisseur présumé pourrait être mêlé à d’autres enlèvements d’enfants

Faits Divers

Les avocats de la famille d'Estelle Mouzin, disparue début 2003 en Seine-et-Marne, demandent à la justice d'explorer les points de ressemblance entre les deux dossiers, selon Le Parisien/ Aujourd’hui en France. «Toute arrestation d'un prédateur présumé doit être l'occasion de vérifier une éventuelle implication dans d'autres dossiers et pas seulement pour Estelle Mouzin», lancent Me Didier Seban et Corrine Herrmann, les avocats d'Eric Mouzin, le père de l'enfant, cité par le journal.

Un homme qui circulait dans un fourgon blanc, tout comme celui utilisé par le suspect lors de la disparition de Bérényss, a été décrit et aperçu à l'époque par une amie de la petite Estelle Mouzin. De quoi faire un lien entre la disparition de la fillette en 2013, qui appartient à la même tranche d’âge que Berenyss âgée de 7 ans et demi.

"Des similitudes" avec la disparition d’Estelle Mouzin

La petite Estelle Mouzin qui a disparu en 2003 à 2h15 de route du lieu de vie du ravisseur présumé de Berenyss.

Me Didier Seban et Corrine Herrmann, les deux avocats d'ajouter : «On sait que cet agriculteur circulait à bord d'un utilitaire, qu'il s'intéressait à de très jeunes filles comme Estelle et l'autoroute de l'Est est l'axe direct d'accès sur la région de Guermantes. On ne peut passer à côté. Les prédateurs sont par définition des délinquants très mobiles.»

L'affaire Mouzin a pris des dimensions colossales au fil des années. Le dossier abrite désormais plus de 40.000 procès-verbaux, certains faisant plus de 200 pages et a connu de nombreuses pistes qui se sont terminées en impasse. Qu'il s'agisse d'une possible implication du tueur en série Michel Fourniret ou celle d'un militaire déserteur qui avait abandonné une valise pleine de coupures de presse sur l'affaire.

Eric Fauchard, le ravisseur présumé de Berenyss, devrait être mis en examen mercredi dans la soirée.

Afin de recueillir un maximum de prélèvements, les enquêteurs ont largement ratissé le domicile du suspect à Montzéville (Meuse), où il a été interpellé mardi à l’aube par le GIGN. Si des traces ADN différentes devaient être constatées, elles seraient ensuite comparées à celles d’enfants disparus ou ayant dénoncé des faits d’agressions sexuelles.