En Meuse, les maires également prêts à accueillir des réfugiés
Les maires des principales villes de la Meuse voient d’un bon œil l’accueil des réfugiés dans le département mais attendent des précisions de l’Etat quant à l’organisation logistique de leur arrivée.
Seule la ville FN d’Hayange a clairement expliqué qu’elle refuserait d’accueillir des réfugiés en Lorraine. Son maire y est opposé tout comme la présidente du parti Marine Le Pen. Outre Metz, Nancy, Thionville, Epinal, Gérardmer, Sarreguemines, Longwy, Forbach et d’autres plus petites villes, les viles principales de la Meuse pourraient aussi accueillir des réfugiés syriens et irakiens. Selon L’Est Républicain, les maires de Verdun (PS), de Bar-le-Duc (UDI) et de Commercy (Divers droite) sont favorables à cet accueil conformément à la proposition du président de la République qui a indiqué que la France va recevoir 24 000 personnes ces deux prochaines années.
«Je ne souhaite pas que ce sujet devienne un sujet polémique. Il faut faire preuve de responsabilité et d’affection envers ceux qui fuient la misère et surtout la guerre» a assuré le maire (PS) de Verdun. Pour lui, la ville peut accueillir quelques dizaines de réfugiés mais ses services municipaux attendent des précisions de l’Etat sur l’organisation de cette répartition des migrants mais aussi sur le financement de l’accueil.
Le maire de Commercy reste réservé sur le rôle des villes
Du côté du maire de Commercy, on est aussi prêt à s’occuper de réfugiés chassés par la guerre mais avec plus de réserve. «La compétence habitat appartient à la communauté de commune, qu’il existe des professionnels pour s’occuper des demandeurs d’asile et qu’on ne peut peut-être pas toujours faire peser ces problèmes-là sur les collectivités» affirme-t-il, cité par le quotidien.
Pour Bar-le-Duc, le maire UDI Bertrand Pancher affirme vouloir se montrer solidaire auprès des migrants. « J’ai en tête les anciens logements d’enseignants au-dessus de l’école Thiébaut (…) » affirme-t-il concernant l’hébergement des réfugiés qui pourraient là aussi être une dizaine à venir dans la sous-préfecture de la Meuse.
Le ministre de l’Intérieur a affirmé que la France est déjà prête à accueillir environ 1 000 réfugiés tandis que le Président de la commission européenne a indiqué ce mercredi vouloir accueillir 160 000 réfugiés en Europe avec une répartition de ces populations entre pays «dès la semaine prochaine» selon Jean-Claude Junker.
Une réunion va se tenir samedi au ministère de l’Intérieur avec des dizaines de maires dont ceux de Metz et Nancy, afin de préciser les modalités d’arrivée des réfugiés dans les villes et l’aide financière apportée par l’Etat.
Des places d’hébergement en cours de création en Lorraine
Mardi, la préfecture de Lorraine a précisé que 2 500 demandes d’asile ont été effectuées dans la région depuis le début de l’année.
"Fidèles à la tradition humaniste de la France, (...) de nombreux maires, lorsqu'ils disposent des moyens suffisants, sont à pied d'œuvre en mobilisant leurs outils municipaux", écrit Association des petites villes de France (APVF) dans un communiqué. "Les collectivités ne pourront cependant pas résoudre seules ce défi européen et international : le rôle de l'État dans la résolution de cette crise est essentiel."
Le président de l'AMF a précisé que cet accueil serait limité "aux réfugiés et aux naufragés", rappelant ensuite que "c'est à l'État d'assurer l'accueil, la mise à disposition des moyens, de négocier avec l'Europe les moyens financiers, de proposer une méthode, des calendriers, des partenaires, une organisation générale. François Baroin (Les Républicains) qui dirige l’Association des maires de France a par contre refusé pour sa ville (Troyes, Champagne-Ardenne) l’accueil de réfugiés.
Les appels d'offre en vue de la création de places en Lorraine sont, d'ores et déjà, en cours a précisé la préfecture de Lorraine mardi.
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