Drame du TGV Est : polémique sur la présence interdite d’enfants

Moselle-Est - 16/11/2015 20h08
LORACTU.fr La Rédaction
Drame du TGV Est : polémique sur la présence interdite d’enfants
Société

Trois enquêtes sont ouvertes après le drame du TGV-Est qui a fait onze morts en Alsace. Une rame d’essai a déraillé samedi après-midi alors que des tests étaient effectués sur la phase numéro deux de cette ligne qui relie Paris à Strasbourg. La présence d’enfants à bord pose question.

Qui étaient et pourquoi des enfants se trouvaient à bord du TGV d’essai qui circulait sur la seconde phase de la ligne à grande vitesse qui relie Paris à Strasbourg ? Ce TGV qui a déraillé samedi après-midi et qui a fait onze morts et 42 blessés devait uniquement transporter des ingénieurs et du personnel de la SNCF. Ce train non commercial ne devait pas transporter de passagers mais quatre enfants étaient à bord. Selon le parquet de Strasbourg chargé de l’enquête, ils ne figurent pas parmi les victimes et ont été légèrement blessés.

53 personnes se trouvaient à bord : 11 sont mortes et 42 ont été blessées, mais «ce bilan n'est peut-être malheureusement pas définitif, car il y a encore quatre personnes dont le pronostic vital reste engagé», a précisé le procureur adjoint de Strasbourg. D’après le parquet, il y avait quelques invités dans le TGV d’essai dont quatre enfants âgés de 10 à 15 ans. 

"Pas normal que des enfants soient à bord" (PDG de la SNCF)

Les enquêtes « permettront d'éclairer (...) qui sont ces accompagnants, pourquoi étaient-ils à bord, dans quelles circonstances avaient-ils été admis à monter dans cette rame », a affirmé le PDG de la SNCF Guillaume Pepy, interrogé par la radio France Info. «Ca n'est pas une pratique que la SNCF reconnaît. On n'est pas dans une phase touristique ou dans une phase amicale. Un train de test est un train de test », a-t-il ajouté. 
«Bien que ces essais ne présentent pas de caractère à risque, il n’est pas normal que des enfants soient à bord lors d’un essai. Il s’agissait d’une circulation technique, pas d’une circulation touristique.» La vitesse excessive reste l’explication privilégiée. 

Le train circulait à quelque 350 km/h, selon une source proche de l’enquête rapportée par l’AFP. Information démentie par le conducteur, légèrement blessé dans l’accident. Aux enquêteurs, il a affirmé «avoir respecté la vitesse qui m’était assignée sur ce tronçon», c’est-à-dire 176 km/h.
La préfecture et Ségolène Royal avaient également avancé cette piste de la vitesse trop élevée du TGV. 

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