Marine Le Pen admet un possible départ de Philippot si le FN renonce à la sortie de l'euro
La présidente du FN a admis ce lundi qu'un départ de Florian Philippot de son mouvement serait tout à fait possible si son parti décide d'abandonner la sortie de l'euro dans ses propositions économiques phares.
Marine Le Pen n'a pas exclu ce lundi sur franceinfo un départ de Florian Philippot du Front national, estimant que son bras droit "irait au bout de ses convictions" et quitterait la formation d'extrême droite si elle ne défendait plus pour la sortie de l'euro. La position de Florian Philippot sur la sortie de l'euro a suscité des remous en interne, le numéro trois du parti, Nicolas Bay, parlant même un "chantage".
"Je ne prends pas les propos pour du chantage". "Il exprime une conviction qui est une conviction forte et après tout, il ira au bout de ses convictions!". "Si, demain, les adhérents du FN décidaient qu'on doit abandonner cette partie-là, il ne se sentirait plus en accord avec ses convictions, je trouve que c'est tout à son honneur" a poursuivi la présidente du FN qui est aussi candidate aux législatives dans le nord.
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De son côté, Florian Philippot a confirmé, vendredi 19 mai sur BFM-TV, qu’il quittera "bien sûr" le Front national si son parti recule sur la sortie de l’euro. "Je ne me contredis pas à une semaine d’intervalle, ce n’est pas mon genre, (mais) ce n’est pas, contrairement à ce que j’ai pu lire ici ou là, du chantage. C’est simplement de l’exposition de convictions".
Marine Le Pen a été plus loin jeudi soir au JT de 20 heures de TF1, jugeant qu’une "réflexion" était nécessaire sur la sortie de l’euro défendue par son bras droit. Affirmant avoir "bien conscience que le sujet de l’euro a inquiété considérablement les Français, de manière presque irrationnelle", la présidente du FN et ex-candidate à la présidentielle a déclaré : "Nous allons devoir en tenir compte, discuter, réfléchir". "Ça sera le chantier que nous ouvrirons après les législatives, ça sera le congrès. Chacun pourra s’exprimer", a ajouté la présidente du FN, alors que de nombreux cadres et dirigeants du parti imputent à la position sur la sortie de l’euro, pourtant largement édulcorée pendant la campagne présidentielle, une partie de la défaite au second tour.
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