ONF: un centre de formation occupé par des personnels inquiets pour son avenir

Economie

Des ossements humains dont un crâne ont été retrouvés par un promeneur le 14 juillet en fin de matinée dans les bois du massif de Haye, entre Maron et Villers-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle). PHOTO : ILLUSTRATION/ WIKIMEDIA

"C'est une action non-violente qu'on mène parce que le centre est affiché comme à vendre", a expliqué Philippe Berger, secrétaire général du Snupfen Solidaires, syndicat majoritaire auprès des fonctionnaires de l'ONF, à l'origine du mouvement. Le centre devrait selon lui être occupé par une cinquantaine de personnes par jour, "qui se relayeront le plus longtemps possible".

"A travers ce centre, c'est la question de la formation forestière qui se pose car elle est mise à mal depuis quelques années", a-t-il ajouté. "Avec les enjeux qui vont s'ouvrir devant nous, comme le réchauffement climatique, on va avoir besoin de plus en plus de personnels formés techniquement, de façon très pointue", avance-t-il.

Snupfen Solidaires s'inquiète aussi de l'avenir de la gestion des forêts domaniales à travers le projet de contrat entre l'État et l'ONF pour les années 2016-2020, qui devrait être validé lors du conseil d'administration du 3 décembre.

La direction de l'ONF évoque "une fermeture probable" mais non encore tranchée du centre de Velaine-en-Haye, précisant que les 39 personnes qui y travaillent seraient de toute façon "reclassées sur d'autres postes".

"On a dans les cinq ans à venir près du quart du personnel de l'ONF qui va partir à la retraite, soit 2.500 personnes, donc nous sommes amenés à réfléchir à l'évolution du système de formation", argue la direction.

Elle explique "rechercher des partenariats avec des structures de formation", avec l'objectif de maintenir "un service de formation à Nancy ou à proximité".

(Avec AFP)