Le village de Tantonville accueillera bien des migrants, la population divisée
Le petit village de Meurthe-et-Moselle qui s’était opposé en novembre à l’accueil de migrants en accueillera bien. Selon la préfecture, la commune sera bien l’un des villes à participer à l’élan de solidarité national décidé par le gouvernement face à une région de Calais dépassée par la vague migratoire.
En Meurthe-et-Moselle, le sujet de l’accueil des migrants revient en lumière avec l’arrivée prochaine de plusieurs réfugiés dans le village de Tantonville à une trentaine de kilomètres de Nancy. Dans ce village de 670 habitants, la nouvelle avait provoqué un vif émoi dans la population en novembre dernier. Coupée en deux, la ville était partagée sur l’opportunité d’accueillir des migrants dans ce petit village très isolé dépourvu de commerces et de transports en commun réguliers pour rejoindre Nancy.
«On n’en veut pas ! 37 migrants, c’est beaucoup trop par rapport à la population de Tantonville… » assurait le maire de cette commune rurale en novembre dernier alors qu’une grande partie de son conseil municipal était également hostile à leur arrivée. L’hébergement serait prévu par la préfecture du département dans un château propriété du groupe énergétique Engie. Les réfugiés seraient accueillis dans le château du Clos qui a été mis à disposition de l’Etat par la caisse d’activités sociales d’EDF-GDF (aujourd’hui Engie pour GDF). Aujourd’hui, le maire du village de quelques centaines d’habitants est favorable à l’accueil des migrants après de vives discussions avec la préfecture de Meurthe-et-Moselle.
Le maire finalement favorable à leur arrivée
La préfecture n’est toutefois pas en mesure de préciser leur date d’arrivée et leur nombre dans la commune. Selon le maire, il se pourrait qu’une quinzaine de migrants puissent venir dans sa commune à la fin du mois de janvier. Sans certitudes toutefois puisque la préfecture du Pas-de-Calais gère au cas par cas la mobilité des migrants sur le reste du territoire français afin de désengorger la Jungle de Calais. Plus de 4 500 personnes s’y entassent dans des conditions de vie difficiles.
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