Simone Weber, la "Diabolique de Nancy", "anéantie" par le téléfilm consacré à son affaire
La "diabolique de Nancy", Simone Weber, condamnée à vingt ans de réclusion pour le meurtre de son amant n'a pas apprécié le téléfilm qui lui était consacré diffusé mardi soir sur France 3.
Simone Weber, rebaptisée la "Diabolique de Nancy" par la presse lors de son procès en 1991 pour le meurtre de son ami, s'est dite mercredi "anéantie" et "écoeurée" par le téléfilm consacré à son affaire diffusé sur France 3. Mardi soir, un peu plus de 3 millions de personnes ont regardé "La bonne dame de Nancy", fiction inspirée de sa vie avec Véronique Genest dans le rôle principal.
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"Ils ne m'ont pas demandé l'autorisation!", dénonce Mme Weber, âgée aujourd'hui de bientôt 86 ans. "Ce téléfilm est une horreur, une ignominie impensable", ajoute celle qui explique vivre "un assassinat perpétuel" depuis sa condamnation en 1991 à 20 ans de réclusion criminelle. La cour d'assises de Meurthe-et-Moselle l'avait alors reconnue coupable du meurtre de Bernard Hettier, disparu le 22 juin 1985. En septembre 1985, un tronc humain avait été découvert dans une valise jetée dans la Marne.
- "Je ne suis pas une fille de troittoir" -
"Je suis le contraire de cette femme aux manières ordurières que l'on voit à l'écran", a commenté Simone Weber, en ne se reconnaissant aucune ressemblance physique avec la comédienne Véronique Genest. C'est Yvan Le Bolloc'h qui incarne Bernard Hettier à l'écran. "Quand je la vois embrasser le comédien à pleine bouche et lui sauter dessus, j'ai l'impression que l'on me fait passer pour une fille de trottoir", déclare l'octogénaire, libérée en 1999 et qui vit aujourd'hui à Cannes (Alpes-Maritimes).
"Sur le fond, tout est faux dans ce film", assure encore Mme Weber, qui a toujours clamé son innocence. Elle nie également la nature de la relation qu'elle entretenait avec la victime. "Bernard et moi n'avons jamais été amants. Quand nous nous quittions, nous nous embrassions sur les tempes comme un frère et une soeur", assure-t-elle.
(Avec AFP)
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