A Nancy, la grève s’amplifie à France Bleu Lorraine dans un contexte explosif à Radio France

Nancy - 30/03/2015 15h55 - mis à jour le 07/04/2015 11h48
LORACTU.fr La Rédaction
A Nancy, la grève s’amplifie à France Bleu Lorraine dans un contexte explosif à Radio France
Economie
Les studios de France Bleu Lorraine à Metz. Photo : ARCHIVES/ Morgan Bietry/ LORACTU.fr

La grève se poursuit sur les antennes de Radio France et touche la locale de France Bleu à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Les syndicats protestent contre les réductions budgétaires qui toucheront le groupe public. Une grève dans un contexte explosif alors que le P-DG est pointé du doigt.

Le mouvement de grève s’est poursuivi lundi à France Bleu Sud Lorraine dont le siège et les studios sont à Nancy. La radio publique qui appartient au réseau local de France Bleu diffuse ses programmes en Meurthe-et-Moselle et sur les Vosges. Ce lundi, au lendemain du second tour des élections départementales, les électeurs étaient privés d’informations et de programmes, se contentant d’une playlist musicale. Cette programmation de substitution touche également une partie des antennes de France Inter, France Info ou France Culture.

Les syndicats de Radio France ont décidé vendredi, au neuvième jour de leur grève, de reconduire ce mouvement jusqu’à ce lundi inclus, au risque de perturber la couverture dimanche du second tour des élections départementales. Dans certaines régions, ce dimanche, les soirées électorales étaient perturbées. Réunis en AG, ils ont voté pour la reconduction du mouvement juste avant d'entrer en négociations avec la direction. Leurs revendications portent sur le maintien de l'emploi mais aussi sur plusieurs demandes catégorielles, ce qui a poussé le SNJ (Syndicat national des journalistes) à ne pas y participer.

Quelques centaines de personnes en grève, selon la direction

Si la direction affirme que le mouvement n'est suivi que par quelques centaines de personnes (sur 4.600 salariés), un responsable syndical a assuré à l'AFP qu'«il y a davantage de grévistes, notamment des producteurs de France Inter, France Culture et France Musique». Les antennes de toutes les stations sont en tout cas largement paralysées depuis jeudi 19 mars, avec une bande musicale à la place des programmes.

Manuel Valls s’est aussi mêlé de cette grève demandant au P-DG de Radio France de régler rapidement le conflit en interne. Il a demandé à Mathieu Gallet d’assumer «pleinement ses responsabilités». Il a souhaité que «cette grève s’arrête et que le dialogue social reparte sur de bonnes bases» et a demandé au patron du groupe «des propositions pour redresser Radio France».

Le P-DG au cœur de la tourmente, sous pression de l’Etat

Reçus par le cabinet de Fleur Pellerin mercredi, les syndicats de Radio France lui ont demandé si le ministère approuvait ce plan, "sans obtenir de réponse claire". "A leur silence, nous avons compris que le ministère ne lui interdisait pas de recourir à l'emploi comme levier pour résoudre les problèmes financiers du groupe", a déclaré un syndicaliste.

Dans le même temps, le P-DG de Radio France a été épinglé pour avoir rénové son bureau pour un montant de plus de 100 000 euros et de recourir aux services d’un conseiller en communication rémunéré 90 000 euros par an.

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