A Thionville, le casse tête de la succession d’Anne Grommerch à l’Assemblée Nationale

Thionville - 19/04/2016 16h38
Lu 9 039 fois -   LORACTU.fr La Rédaction
A Thionville, le casse tête de la succession d’Anne Grommerch à l’Assemblée Nationale
Politique
Anne Grommerch, députée Les Républicains de Moselle, candidate aux municipales partielles de Thionville pour tenter de regagner son siège de maire. PHOTO : DR

Si les obsèques de la députée-maire de Thionville (Moselle) se déroulent demain et que la ville est toujours sous le choc cinq jours après l’annonce de son décès, des questions pratiques se posent déjà. La succession d’Anne Grommerch à l’Assemblée Nationale semble être la plus compliquée.

Les obsèques de la députée-maire de Thionville, décédée vendredi dernier, se dérouleront demain mercredi dans sa ville natale. D’abord lors d’une cérémonie religieuse en présence de la famille, de nombreuses personnalités politiques et d’élus nationaux et locaux et de centaines d’habitants. Puis une cérémonie républicaine où des élus de la ville et de la région prendront la parole constituera le dernier hommage rendu à Anne Grommerch avant que des premières décisions ne soient prises à la ville, à l’agglomération et dans la circonscription pour reprendre ses dossiers.

- Pierre Cuny à la tête de la ville -

Sa succession à la ville et à l’agglomération semblent les plus «faciles». Le premier adjoint Pierre Cuny devrait prendre la tête de la ville d’ici quelques jours afin de conduire la majorité jusqu’en 2020, date des futures élections municipales. Le chef du service endocrinologie-diabétologie-nutrition du Centre hospitalier régional Metz-Thionville est bien connu dans le paysage politique municipal. Aux côtés de Jean-Marie Demange, ex-député-maire de Thionville décédé en 2008, M. Cuny avait intégré le monde politique en parallèle de ses activités privées en 2006. Après le destin tragique de M. Demange qui a tué son ex-compagne puis s’est donné la mort, l’actuel premier adjoint de la ville a tenté de mettre entre parenthèse sa carrière avant finalement de renoncer et de repartir avec Anne Grommerch.

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L’homme de 59 ans qui devrait reprendre la ville pendant les quatre prochaines années assurait qu’avec Anne Grommerch, «le courant est tout de suite passé», décrit «J’ai découvert une femme qui elle aussi découvrait le monde politique, quelqu’un de pragmatique, avec une approche différente du reste de la classe politique. J’ai aimé sa candeur, son regard, son parcours. Les politiques, vous les connaissez: ils disent A en pensant B pour obtenir C. Anne Grommerch, elle, quand elle dit A c’est A et quand elle dit B c’est B. On se ressemble beaucoup là-dessus. Je le lui ai encore dit récemment: +Toi et moi, on n’a pas le même gène politique que les autres+.» avait-il confié à l’hebdomadaire La Semaine.

«Tant qu’Anne sera là, je serai à ses côtés. Pour le reste, tout ce que je sais, c’est que si un jour j’estime nécessaire de briguer un mandat politique pour débloquer une situation, je n’hésiterai pas une seconde» avait-il confié.

- Weiten prendra une décision dans les prochains jours -

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Outre son mandat à la ville, Anne Grommerch défendait la possibilité de cumuler ses fonctions de maire et de députée pour «peser sur les décisions à Paris». La succession de Mme Grommerch à l’Assemblée Nationale s’annonce difficile. Son suppléant qui doit occuper le siège de député est Patrick Weiten, président (UDI) du département de la Moselle et vice-président de la nouvelle région Grand-Est. Deux mandats qui sont déjà très prenants et juridiquement incomptables avec celui de député. Un parlementaire ne peut en effet pas cumuler sa fonction avec deux autres mandats exécutifs locaux. Ce proche d’Anne Grommerch qui avait dit dès vendredi «perdre une amie, un membre de (ma) famille» est face à un dilemme : quitter la présidence du département ou de la vice-présidence du Grand-Est pour exercer pour la première fois un mandat de parlementaire ou bien se concentrer sur ses mandats locaux et offrir une législative partielle, organisée sous trois mois, à la neuvième circonscription de Moselle à un an de 2017. La décision de M. Weiten devrait être prise d’ici quelques jours après les obsèques d’Anne Grommerch.

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A l’agglomération de Thionville-Portes-de-France, le président qui remplacerait Anne Grommerch qui en avait pris la tête en janvier pourrait être le premier vice-président et maire de Yutz Philippe Slendzak.

Les funérailles de Mme Grommerch se dérouleront mercredi après-midi en présence notamment de Xavier Bettel, Premier ministre du Luxembourg. 

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