Lorraine : un élu FN en garde-à-vue après des insultes racistes sur internet
Un conseiller municipal FN des Vosges et ex-candidat aux départementales a été placé en garde-à-vue après des propos racistes publiés sur le réseau social Facebook. Il devra s’expliquer devant la justice en septembre prochain.
Le FN doit encore faire face aux dérapages de ses élus locaux. Après les polémiques en série pendant la campagne des départementales qui n’a toutefois pas empêché le parti de Marine Le Pen de réaliser un score historique, un nouveau cas de racisme gêne le Front national en Lorraine. Selon des informations recueillies par LORACTU.fr, un conseiller municipal Front national de Rambervillers (Vosges) a été placé en garde-à-vue mardi puis libéré avec une convocation devant le Tribunal correctionnel d’Epinal.
Il appelle à la mort des roms
L’élu qui a réalisé 43,12% au second tour des élections départementales dans le canton de Bruyères remporté par la gauche aurait publié plusieurs messages à caractère raciste, visant notamment la communauté rom. Patrick Cunin a dénoncé sur le réseau social l’agression dont son fils a été victime. Pris pour cible par quatre individus de la communauté rom à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), le jeune homme s’est fait voler son téléphone portable. Appelant à tuer les roms, son père s’est lâché sur Facebook.
Le procureur de la République d’Epinal a été saisi après avoir été alerté par la circulation de ses propos sur les réseaux sociaux.
Patrick Cunin, originaire de Vincey dans les Vosges a commencé sa carrière politique à l’occasion des élections municipales de 2014. Cet agent de maîtrise qui travaille dans une usine d’incinération du département, âgé de 44 ans, a conduit la liste FN aux municipales dans la ville de Rambervillers où il a réalisé 14,63% des suffrages au second tour. Un an plus tard aux départementales dans le canton, il dépasse les 40% au second tour.
Un an d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende
Il a reconnu les faits lors de sa garde à vue, de laquelle il est sorti libre mardi après-midi, a indiqué à l'AFP une substitut du procureur d'Epinal, Sabine Marthouret. "Sa page Facebook n'était pas restreinte, elle était ouverte au public. Il a écrit un certain nombre de phrases injurieuses envers la communauté roumaine, constitutives du délit d'incitation à la haine", a poursuivi Mme Marthouret. Devant les enquêteurs, l'élu a expliqué que son courroux avait fait suite à une agression dont son fils aurait été victime à la gare de Lunéville (Meurthe-et-Moselle), quelques heures plus tôt par quatre supposés Roumains.
M. Cunin a été convoqué le 8 septembre devant le tribunal correctionnel pour répondre de ses actes. Il encourt un an d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.
(Avec AFP)
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