Affaire Leonarda: serveuse au Kosovo, elle cherche toujours à revenir en France
L’adolescente aujourd’hui âgée de 17 ans avait constitué le cauchemar de François Hollande. A elle seule, elle avait affaiblit le chef de l’Etat obligée de lui répondre en direct à la télévision. Leonarda, aujourd’hui serveuse au Kosovo, veut toujours revenir en France.
«Je veux revenir en France» assure Lenonarda, aujourd’hui âgée de 17 ans, au quotidien Le Parisien/ Aujourd’hui en France qui a retrouvé la jeune femme au Kosovo où elle est serveuse. L’adolescente était devenue le cauchemar du gouvernement et de François Hollande lors d’une rocambolesque aventure médiatique. La jeune femme expulsée de France avait réussi à prendre l’ensemble de la classe politique en otage jusqu’à la création malgré elle de l’affaire Leonarda. Depuis cet épisode où François Hollande a été considérablement affaibli en hésitant et en affrontant une partie de la jeunesse militante dans la rue, Leonarda est restée en Europe de l’Est.
«Pour le moment, mes parents sont en contact avec des assistantes sociales et l'ambassade pour trouver une solution, écrit-elle sur le réseau social Facebook. La vie est dure ici. Mon père est malade. La maison n'est pas beaucoup chauffée. » Aujourd'hui âgée de 17 ans, elle ne va plus à l'école. «Car je dois travailler», confie-t-elle au quotidien. «J'en veux encore à Hollande. Il a gâché ma vie» assure-t-elle encore aujourd’hui. Alors qu’elle suit des cours de français, elle répète qu’elle souhaite revenir en France.
La sœur de Leonarda qui vit dans la Meuse avait refusé d’accueillir sans sœur en situation irrégulière car elle n’a pas assez de place dans son pavillon. En effet, plusieurs médias avaient évoqué l’existence d’une sœur aînée vivant en Lorraine et pouvant l’accueillir. Mais cette dernière avait refusé.
Deux ans et demi après l'«affaire», Leonarda est serveuse au Kosovo https://t.co/UIVx6akiXu pic.twitter.com/txd9re397E
— Le Parisien (@le_Parisien) 16 mars 2016
- Une grande sœur dans la Meuse -
«Je ne peux pas l'accueillir. Je la mettrais où ? C'est juste une maison ici, il n'y pas dix maisons», avait-t-elle expliqué à l'AFP. Son mari quant à lui justifie aussi ce refus par le manque de place. Il n’y aurait pas de contact direct entre les deux sœurs. Seuls les médias, peuvent donc transmettre l’information. Sa sœur, comme son beau-frère, ils disent tous les deux non à Leonarda.
«La recevoir ? Non. Il n’y a pas assez de place à la maison» affirmait le mari de la sœur de Leonarda qui vit dans la Meuse depuis une dizaine d’années. «On ne va pas dormir l’un sur l’autre juste pour dire qu’on l’accueil» assurait le beau-frère de la collégienne rom expulsée de France. «Une jeune fille de 15 ans ne pourra pas venir en France seule. Si elle vient avec ses parents, je ne sais pas comment je peux les héberger dans ma maison» affirmait-il. «Je ne sais pas comment vous pouvez affirmer cela» à la question de savoir s’il peut héberger Léonarda en cas de retour en France. «Une fille de 15 ans venir en France, non» répète-t-il. «Je ne vois pas, je ne pourrai pas, non. C’est une fille de 15 ans, elle n’est pas majeure. Je ne la vois pas vivre chez moi» conclut-il.
La plus âgée des filles Dibrani est en situation régulière et vit à Contrisson, un petit village de 780 habitants dans la Meuse en Lorraine à une quinzaine de kilomètres de Bar-le-Duc. Emina, c'est son nom, vit au sein d'une famille de réfugiés kosovars. Elle est majeure et cohabite dans cette maison avec une dizaine de personnes, toutes réfugiées en France. La sœur de Leonarda partage sa vie avec un fils de la famille Azjavi qui occupe ce pavillon. Ils y sont installés depuis 2006 et bénéficient d'un titre de séjour depuis 2003.
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