Le père adoptif du terroriste Malik Abdel Petitjean est "effondré"
Le père adoptif du terroriste né à Saint-Dié-des-Vosges et hébergé par son cousin près de Nancy quelques jours avant l’attentat est tombé de haut en apprenant que son fils était l’un des auteurs. Comme sa mère, il a assuré que son fils était un garçon «gentil» qui travaillait sur son avenir.
C’est dans la presse que Franck Petitjean a appris que son fils adoptif, Abdel Malik Petitjean, était l’un des assassins du père Hamel, à Saint-Etienne-du-Rouvray. «Je refuse ce qu’il a fait, je refuse que ce soit lui car ça ne peut pas être Malik. C’est un brave garçon, il est poli avec tout le monde, il a eu son bac, il devait passer son permis, avoir un avenir, des enfants… qu’il n’aura jamais malheureusement», explique le père du terroriste dans le quotidien régional Sud Ouest et sur France 2.
En 1997, Franck Petitjean épouse la mère d’Abdel Malik. Il reconnaît l’enfant et lui donne son nom. Quelques mois plus tard, une petite fille, Laura, naîtra de leur union. Pour le père, la radicalisation de son fils s’est faite après qu’il ait quitté le domicile conjugal. Ses deux enfants sont musulmans dès leur plus jeune âge. «Abdel, c’est un vrai musulman, mais il est tombé sur des mauvaises fréquentations qui lui ont lavé le cerveau, car il était vachement crédule. Dès que tu parlais de quelque chose, lui, il y croyait».
«Moi, je ne l'ai pas vu depuis un peu plus de trois ans. Je l'ai eu au téléphone au début du mois de juillet, il était avec son cousin à Nancy. Il m'a dit qu'il voulait venir en vacances à Bordeaux au mois d'août. Maintenant j'ai peur pour ma fille, j'ai peur qu'elle se venge car elle était très proche de son frère. Je tire la sonnette d'alarme pour la sortir de là» a dit le père de famille dans Sud Ouest. L’homme, installé à Bordeaux (Gironde) s’est présenté de lui-même à la police pour montrer qu’il n’a aucun lien avec les activités terroristes de son fils. Son ordinateur et son téléphone, examinés par les enquêteurs, n’ont rien donné.
- "Je n'ai rien à me reporcher" -
«Je n'ai rien à me reprocher. Il y a 5 ans déjà, quand j'ai divorcé, j'avais alerté les services sociaux» a-t-il également fait remarquer au journal.
Abdel Malik Petitjean, âgé de 19 ans est né à Saint-Dié-des-Vosges (Vosges) et vivait avec sa mère en Savoie. Il avait quitté jeune avec sa famille la petite ville vosgienne. Juste avant l’attentat de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray qu’il a commis avec Abdel Kermiche il a été hébergé par son cousin à Heillecourt (Meurthe-et-Moselle), dans la banlieue de Nancy. Ce cousin, inconnu des services de renseignement et âgé de 30 ans a été mis en examen et écroué car il était au courant de la réparation de cet attentat.
La mère d’Abdel Malik Petitjean a également pris la parole dans les médias pour défendre son fils. Avant qu’il ne soit officiellement identifié, elle avait rejeté toute implication de son fils dans cet attentat. C’est grâce à l’ADN de la mère qu’a pu être identifié Abdel Malik Petitjean dont le visage avait fortement abimé par les balles des unités d’élite du Raid et de la BRI.
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