Fillon se pose en défenseur des travailleurs "des secteurs délaissés"

Politique

Le candidat LR à la présidentielle, François Fillon, lors d'un meeting à Toulouse, jeudi 13 avril 2017.

"Moi, je me bats pour tous ces travailleurs des secteurs délaissés, qui refusent de voir le patrimoine industriel français s'éteindre ou passer sous la coupe des investisseurs étrangers" a lancé François Fillon lors d'un meeting à Toulouse jeudi soir devant 4 000 à 5 000 personnes rassemblées au Zénith. "Je me bats pour les travailleurs qui ont du courage face à l'adversité, qui sont fiers de leurs métiers", a-t-il assuré alors que les candidats de gauche Jean-Luc Mélenchon et Benoit Hamon doivent tenir des meetings dans cette ville ces prochains jours. 

"C'est facile de promettre comme Marine Le Pen la retraite à 60 ans, c'est facile de promettre les 32 heures, c'est facile de promettre 175 milliards de dépenses nouvelles comme M. Mélenchon, de dire tout et son contraire comme M. Macron", a attaqué le candidat LR à la présidentielle qui regagne quelques points à une dizaine de jours du premier tour de l'élection. 

Plus tôt avant son meeting, lors d'une interview sur BFMTV, il a dit qu'il "il y a cette tension car beaucoup de Français ont compris qu'on voulait les priver de leur candidat et m'éliminer de cette compétition", a-t-il lâché en réaction à ses proches ou ses militants qui ont pu siffler la presse dans les meetings. "Mes soutiens sont en colère car ils ont compris qu'il y avait une opération en cours pour m'éliminer de cette compétition électorale", a poursuivi celui qui déplore une "France malade".

"J’y crois encore", "je n’accorde aucune importance dans ces sondages qui ne reflètent pas la réalité" notamment face à la "dynamique" qu’il dit rencontrer sur le terrain. "Des électeurs de la droite et du centre ont compris que je suis le seul candidat pour garantir l’alternance" a-t-il poursuivi sur BFMTV. Interrogé sur un socle solide chez les séniors par exemple et moins chez les jeunes, le candidat a assuré que "l’essentiel est de gagner l’élection".

- Défense du travail et des classes moyennes -

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Fillon reproche à la presse de "lui déverser de la boue dans la figure"

"J’ai l’autorité morale" a assuré M. Fillon assurant que cette autorité morale c’est "de dire la vérité, d’appliquer son programme" a-t-il expliqué face aux questions concernant de possibles blocages du pays en cas de réformes radicales. Il a assuré que contrairement à Emmanuel Macron il est "assuré" de disposer d’une majorité législative qui sera "composée de la droite et du centre" mais aussi de la société civile. 

Lors d'un meeting mercredi à Lyon, il avait dépeint une France "malade" de sa "bureaucratie" en se posant comme le "candidat de la classe moyenne".  "Les classes moyennes ont été les premières victimes du laxisme budgétaire et de l’absence de réforme", elles ont vu "le logement devenir plus coûteux, leur pouvoir d’achat laminé par les hausses d’impôts incessantes, les perspectives d’emploi se raréfier. Surtout, elles ont perdu l’espoir. L’espoir d’une vie meilleure pour elles et leurs enfants" a fustigé l'ancien Premier ministre qui a attaqué le bilan de François Hollande. 

Mis en examen dans l'affaire des emplois fictifs présumés de son épouse Penelope, M. Fillon a de nouveau attaqué la presse hier soir l'accusant de lui "déverser de la boue en plein visage" depuis les révélations du Canard Enchaîné. Il a aussi assumé un conflit ouvert avec le journaliste Jean-Jacques Bourdin qui a assuré qu'il refusait l'interview "Entretien d'embauche" sur BFMTV-RMC. Le candidat a répliqué en assurant qu'il n'avait pas annulé mais proposé plusieurs dates. A son tour, le journaliste-vedette a démenti accusant M. Fillon de refuser de venir pour répondre à des questions sur ses affaires judiciaires en cours. Le quotidien régional La Dépêche du Midi qui a publié une interview du candidat hier a également publié les questions auxquelles il a refusé de répondre.