Edouard Philippe assure que ce nouveau gouvernement permet "renouvellement" et "parité"
Le Premier ministre a défendu la composition du nouveau gouvernement mercredi soir au journal télévisé de 20 heures. Interrogé sur le cas Bayrou, il a assuré que le MoDem était une composante de la majorité et a invité le parti Les Républicains à s'interroger sur sa ligne politique.
Invité du 20 heures de TF1 quelques minutes après l'annonce du remaniement gouvernemental, le premier ministre a indiqué être "dans le même état d'esprit" qu'avec le premier gouvernement. "Il a fallu procéder à des remplacements, on a donc dû trouver de nouvelles personnalités", a-t-il expliqué.
Après le départ de François Bayrou et Marielle de Sarnez, fragilisé par des affaires, Edouard Philippe a rappelé sa règle : "si un ministre est mis en examen, il devra démissionner". "Là encore, la mise en examen n'est pas un signe de culpabilité. Est-ce qu'avant même une mise en examen, des ministres devraient démissionner à la suite d'une dénonciation, d'une lettre anonyme ? C'est une règle très importante. Une simple dénonciation n'est pas une condamnation. C'est la raison pour laquelle je me tiendrais à cette règle jusqu'au bout", a-t-il ajouté.
Le premier ministre a également été interrogé sur le cas de François Bayrou. Pense-t-il qu'après sa démission, le maire de Pau va devenir un adversaire politique ? "Je ne le crois pas car il a lui même indiqué que le MoDem restait un des piliers de cette majorité. L'ensemble des parlementaires s'inscrivent dans cette logique", a répliqué le premier ministre. "François Bayrou restera tel qu'il est : un homme au caractère entier".
"Nous sommes dans le même état d'esprit qu'avec le premier gouvernement"
Interrogé sur le caractère "hybride" du nouveau gouvernement, Edouard Philippe a affirmé que pour certains, "il y avait quelque chose de baroque à venir dans ce gouvernement avant les élections législatives". "Je n'en crois rien, je crois même l'inverse. Les Français ont vu un président proposer un gouvernement qui rassemble. Ils l'ont vu faire, ils ont donné une majorité à ce gouvernement. C'est donc dans la clarté que ce gouvernement puise sa légitimité", a-t-il ajouté.
Interrogé sur la volonté d'une partie des Républicains autour de Thierry Solère de former un groupe parlementaire prêt à soutenir l'action gouvernementale, le premier ministre a indiqué que "tout ce qui se passe au sein du Parlement, à droite comme à gauche, a vocation à m'intéresser". Selon lui, cette décision est "l'émanation d'un questionnement plus ancien qui a traversé la droite depuis bien longtemps, qui est la question de la ligne politique. Parce que le parti Les Républicains voit ses députés baissé au fil des années. Ne devrait-il pas se poser des questions ?".
Quant à savoir si le MoDem est parti de la majorité présidentielle, le premier ministre a contesté cette vision, indiquant que "nombre de ministres issus du MoDem dans le nouveau gouvernement".
Le premier ministre est enfin interrogé sur le nouveau projet de loi de lutte contre le terrorisme, accusé par certains de créer des mesures d'exception dans le droit commun. "J'ai lu et entendu ces remarques. Il faut les écouter. Le texte que le ministre Gérard Collomb va proposer demain, essaie de conserver l'équilibre entre le contrôle du terrorisme et le respect des libertés. Il est indispensable. Je me suis engagé à garantir la sécurité des Français. Nous voulons le faire en respectant la loi, la Constitution. Nous ne pouvons renoncer à ce que nous sommes. La discussion parlementaire permettra d'enrichir le texte" .
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