La Moselle opposée aux péages sur l’A31bis et à la gare TGV de Vandières

Politique

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Le président (UDI) Patrick Weiten a répété son opposition aux deux projets sur le plateau de La Voix est Libre sur France 3 samedi. Si le président de la Moselle se réjouit que le gouvernement avance enfin sur le dossier sensible de l’A31bis, il s’oppose «totalement» au projet de péages qui pourrait voir le jour sur les tronçons neufs et sur la partie agrandie à 2x3 voies entre Thionville et la frontière luxembourgeoise.

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«Je suis satisfait que le gouvernement ait pris une décision sur l’A31bis» a dit le patron de l’exécutif départemental qui est aussi vice-président de la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine dirigée par Philippe Richert (Les Républicains). «Il faut entendre la position des opposants sur le tracé Gye-Dieulouard et la traversée de Florange qui couperait la ville en deux» a-t-il prévenu. «Je suis farouchement opposé au système de péage» a-t-il répété à la télévision. «Les travailleurs devraient avoir le droit de payer tous les jours pour aller travailler. C’est-à-dire 80 000 personnes concernées quotidiennement» regrette M. Weiten. Pour lui, l’Europe doit financer une partie des travaux de ce titanesque projet estimé à 1,1-1,4 milliards d’euros. «L’A31 est un axe européen. Un axe de transit. C’est aussi au transit de payer avec la mise en place à la région d’une taxe poids-lourds» plaide le patron de la Moselle.

«On espère qu’on aura prochainement le droit de prélever une taxe transit» a dit M. Weiten, précisant que cette écotaxe doit s’appliquer à tous les camions. Le FN régional quant à lui, également opposé aux péages de l’A31bis, propose une taxe pour les poids-lourds étrangers.

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M. Weiten a vivement répété son opposition au projet de gare TGV d’interconnexion à Vandières (Meurthe-et-Moselle). Le président de la région a pourtant prolongé la déclaration d’utilité publique du projet, laissant entendre que le projet pourrait être relancé. «Ce n’est pas parce qu’on prolonge la DUP qu’on est favorable au projet» a balayé Patrick Weiten, rejetant toute idée de conflits avec le président de la région. Après les régionales, Mathieu Klein (PS) qui dirige la Meurthe-et-Moselle avait remis sur la table le dossier sensible de cette gare à 200 millions d’euros.

«Je lui ai clairement dit (à Philippe Richert, NDLR) que les mosellans et les lorrains se sont exprimés majoritairement contre» a-t-il dit sur le plateau de France 3. L’ex-conseil régional de Lorraine avait en effet consulté les habitants en février 2015 où les lorrains – peu nombreux à voter – avaient rejeté le projet dans les urnes.

La gare de Louvigny (Moselle) distance de quelques kilomètres, «accueille 600 000 voyageurs par an. Faut-il investir 200 millions d’euros d’argent public pour une nouvelle gare à quelques kilomètres de la première ? L’argent public doit servir à autre chose» rejette Patrick Weiten. «Comment gagner la confiance des électeurs en faisant le contraire de leur expression ?». «Cette gare n’a aucun sens» dit-il, assurant que la région doit déjà investir 25 millions d’euros dans les TER, dans le maintien des petites gares rurales.

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Mathieu Klein fait pression sur le gouvernement et le nouveau président (LR) de la région pour qu’il relance le projet. «La Champagne-Ardenne et l’Alsace ont une gare d’interconnexion, pas la Lorraine» regrette Klein qui peut compter sur le résultat des élections régionales. La gauche avait massivement appelé à voter Richert face au FN. «Richert sait qu’il doit sa victoire à de nombreux élus et électeurs de gauche. Un projet comme Vandières largement porté par les écologistes ou Mathieu Klein pourrait passer. Mais il ne faudrait pas donner l’impression que c’est un jeu de cadeaux entre politiciens qui monnaient des voix contre une gare (…)» assure un proche de M. Klein. Récemment, le maire (UDI) a nuancé sa position D’abord farouchement opposé à Vandières, il a finalement dit qu’il ne l’était plus précisant toutefois que ce n’était pas la priorité absolue.