Dans le Grand-Est, Marine Le Pen donnée largement en tête au 1er tour
La candidate du Front national est donnée largement en tête des intentions de vote du 1er tour de la présidentielle dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine à trois jours du vote, selon un sondage Ipsos-Steria publié jeudi pour France Télévisions et ses antennes régionales.
Marine Le Pen reste solidement accrochée en tête du premier tour à 27,5% des intentions de vote, à trois jours du vote, dans la région Grand-Est. La candidate du FN chute toutefois lourdement dans la dernière ligne droite par rapport à la même enquête publiée un mois plus tôt. De mars à avril, Mme Le Pen perd 5,5%, une tendance qui se confirme au niveau national où est désormais crédité de 22 à 23% d’intentions de vote. Selon ce sondage Ipsos-Steria, la candidate d’extrême droite réaliserait son troisième meilleur score régional derrière PACA (31,5%) et Hauts-de-France (30%), des bastions favorables au FN.
Le candidat d’En Marche est donné second dans le Grand-Est à 21,5% des intentions de vote selon ce sondage réalisé du 16 au 18 avril. Emmanuel Macron perd toutefois 5 points en un mois en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne alors qu’il était en nette progression depuis le mois de décembre. L’ancien ministre serait toutefois largement plébiscité au second tour face à Le Pen (55-45%), face à Fillon (62-38%), et face à Mélenchon (56-44%).
François Fillon touché par les affaires et mis en examen gagne des points dans le Grand-Est. Après sa victoire à la primaire de la droite, l’ancien Premier ministre était au coude-à-coude avec la candidate FN, crédités respectivement de 27 et 28% des intentions de vote. Puis après les révélations du Canard Enchaîné, M. Fillon s’était effondré à 16% en février. Le candidat LR-UDI gagne 2,5% à 19,5% dans la dernière ligne droite.
A gauche, les dernières semaines de la campagne confirment la dynamique de Jean-Luc Mélenchon. Alors que le Grand-Est a vu s’effondrer lors des élections intermédiaires depuis 2016 la gauche traditionnelle notamment le PS et la gauche communiste, le leader de la France insoumise était crédité de 10% des intentions de vote de décembre à mars. Pour cette dernière vague de l’institut Ipsos-Steria, M. Mélenchon gagne 6 points à 16% d’intentions de vote loin devant le socialiste.
Benoit Hamon paie cash sa mauvaise campagne et un climat délétère dans l’est de la France balayée dans les dernières élections notamment départementales et régionales. Dans l’Est, le PS s’est effondré aux régionales de 2015 et s’est déchiré sur son maintien au second tour tandis qu’aux départementales, seule la Meurthe-et-Moselle est restée entre les mains de la gauche. L’ancien frondeur est crédité de 5,5% d’intentions de vote. Une projection catastrophique pour le candidat qui perd 2,5 points.
- L'effondrement du PS, la dynamique Mélenchon -
Le candidat PS est donné à égalité avec… Nicolas Dupont-Aignan. Le candidat de Debout la France est crédité de 5,5% dans le Grand-Est où il est venu à plusieurs reprises durant la campagne. Il gagne 2 points en un mois profitant sans doute de l’effritement général de François Fillon et des règles de l’égalité stricte de temps de parole dans les médias audiovisuels lui permettant une plus forte exposition.
Nathalie Arthaud (LO) et Philippe Poutou sont crédités de 1% des intentions de vote. François Asselineau est donné à 1% et les candidats Jean Lassalle et François Asselineau sont crédités de moins de 0,5% d’intentions de vote.
Au second tour, Emmanuel Macron gagnerait face à tous ses concurrents. François Fillon dominerait légèrement Marine Le Pen (52-48%) et perdrait face à Jean-Luc Mélenchon (56-44%).
Marine Le Pen gagnerait dans un seul scénario dans le Grand-Est : face à Jean Luc Mélenchon. La candidate du FN est créditée de 51% des intentions de vote face au leader de la France Insoumise à 49%. Toutefois au niveau national, M. Mélenchon gagnerait largement à 57% contre 43%.
Sondage réalisé par internet du 16 au 18 avril 2017 sur internet auprès de 1 302 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon représentatif de population de la région Grand-Est âgée de 18 ans et plus et inscrite sur les listes électorales. Dont 914 personnes certaines d’aller voter à l’élection présidentielle.
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