Un député La République en marche favorable à l’intégration de l’enseignement de l’islam à l’école en Alsace-Moselle
Un député de La République en Marche nouvellement élu dimanche dans le Bas-Rhin s’est dit favorable à l’intégration de l’enseignement de l’islam à l’école pour les départements de l’Alsace et en Moselle. Dans trois départements, l’enseignement religieux y est possible mais pas encore l’islam.
Bruno Studer, élu député La République en Marche du Bas-Rhin à Strasbourg dimanche a affirmé jeudi qu’il était favorable à rouvrir le débat sur l’intégration de l’islam dans les cours d’enseignement religieux dispensés dans les établissements scolaires d’Alsace-Moselle, rapporte Rue 89 Strasbourg.. Le député pro-Macron s’est dit pour cette intégration alors qu’aujourd’hui le culte musulman n’est pas intégré à cet enseignement facultatif qui concerne les cultes catholiques, protestants et juifs.
D'après des chiffres cités par l'Observatoire de la laïcité, l'heure de religion est de facto peu suivie dans les écoles: "en 2010, si 63% des élèves suivaient l'enseignement religieux à l'école primaire, ils n'étaient plus que 30% au collège et 14% au lycée" pour les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle. Et à Strasbourg, on compte même 72,4% de "dispensés".
En théorie, cet enseignement est obligatoire dans les trois départements concernés, à raison d'une heure par semaine dans le primaire comme dans le secondaire. Dans les faits, il est cependant facultatif, puisque les familles peuvent demander à en être dispensées.
Lors d’une rencontre avec des journalistes au Club de la presse, M. Studer et un autre nouveau député LREM-MoDem, Sylvain Waserman sont aussi revenus sur le statut de l’Alsace qui a fusionné en 2016 avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne. «L’objectif est que l’Alsace redevienne une collectivité territoriale. Le scénario, lui, n’est pas établi» a assuré Bruno Studer, indiquant qu’«il fallait une nouvelle phase de décentralisation, et y faire une proposition pour l’Alsace».
«Une fusion des deux départements, avec des compétences supplémentaires, ferait sens» (…) dans le cadre de la préparation de la stratégie de développement économique du conseil régional Grand Est, je n’ai entendu aucun chef d’entreprise me dire: +C’est un gros problème que l’Alsace ne soit pas toute seule !+» a assuré M. Waserman. Le nouveau député qui est aussi élu au conseil régional du Grand-Est a dit aussi qu’il plaiderait à Paris que la compétence de l’enseignement des langues étrangères soit, dans l’avenir, dévolue aux régions. Le président (LR) du Grand-Est, Philippe Richert, avait déjà demandé plus de compétences pour les régions au nouveau président Emmanuel Macron.
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