Un homme a été interpellé dans le cadre de l’enquête ouverte suite au meurtre du directeur d’école de Woippy (Moselle), près de Metz. L’homme est le suspect numéro un mais à ce stade des auditions les enquêteurs restent prudent. 

 

Un individu, âgé de 40 ans, père de deux enfants a été interpellé lundi après-midi dans le cadre de l’enquête ouverte suite au meurtre du directeur de l’école de Woippy (Moselle) a-t-on appris de BFMTV ce lundi soir. 

 

Le suspect a été placé en garde-à-vue dans les locaux de la police judiciaire de Metz qui est chargée de l’enquête. Selon les informations de l'AFP, l’individu est le mari d’une assistante pédagogique qui travaille dans l’école de Chanel Mallinger, directeur d’école assassiné la semaine dernière.

 

La piste de la jalousie est ouverte pour les enquêteurs de la PJ de Metz. En effet, le directeur d’école entretenait une liaison avec cette assistante pédagogique. Les auditions du suspect se poursuivent ce lundi soir dans le cadre d’un placement en garde-à-vue. Il va devoir s’expliquer sur son emploi du temps le soir du crime. La tranche horaire du crime avancé par les enquêteurs se situerait entre 19 et 20H mardi dernier. 

 

 

Selon une source policière, l’arme du crime a été retrouvée la semaine dernière lors d’une fouille effectuée autour de la scène du crime dans Woippy Village. Si pour l’instant, le Parquet de Metz attend pour communiquer, la PJ avait largement avancé en fin de semaine et ce week-end dans les investigations. Par ailleurs, l’appel à témoins lancé dans les médias le lendemain de l’ouverture de l’enquête aurait aidé les policiers. 

 

La vidéosurveillance de la ville de Woippy aurait permis aux enquêteurs d’identifier le suspect présent à proximité de la scène de crime. Les investigations réalisées sur le téléphone portable du suspect aurait également permis d’avancer sur la thèse du crime passionnel qui a été de suite privilégié par la PJ de Metz. La piste du règlement de compte par un parent d’élève en colère avait été rapidement écartée. 

 

Un directeur d’école avait été retrouvé assassiné dans sa voiture à Woippy (Moselle) dans la nuit de mardi à mercredi dernier. Lors des premières heures de l’enquête, le Parquet de Metz ne privilégiait aucune piste. Au moins 25 enquêteurs sont mobilisés depuis une semaine pour retrouver l’auteur du crime. Décrit comme sans histoire et respecté, le directeur d’école n’avait pas de passé judiciaire mais visiblement une vie personnelle qui pouvait lui valoir des ennuis. Une marche blanche organisée vendredi a réunit près de 2 000 personnes plongeant l’ensemble de la ville dans un moment de recueillement intense.

 

Chanel Mallinger, âgé de 51 ans travaillait dans cette école depuis la rentrée 2011. Habitant dans une commune voisine, il était connu pour sa grande implication dans la gestion de ses écoles. Il avait déjà dirigé un établissement à Metz et à Behren-Lès-Forbach. 

 

 

Contacté par LOR’Actu.fr, Philippe Felix, chef de la PJ de Metz a confirmé l’arrestation d’un suspect dans le cadre de l’enquête sur la mort du directeur d’école. L’homme est d’ailleurs toujours entendu ce lundi soir. Il confirme également une «piste sérieuse» sans toutefois s’avancer sur sa nature. Quant au profil et aux motivations du suspect avancées dans les médias ce lundi, le patron de la police Judiciaire ne préfère pas confirmer affirmant même qu’il «s’agit d’informations farfelues non confirmées par la police et par le Parquet. Il s’agit d’informations vues de l’esprit» a-t-il commenté.

 

«Le suspect présent à la marche blanche»

 

La marche blanche organisée vendredi dernier qui a rassemblé 2 000 personnes

 

«Le suspect et son épouse étaient présents à la marche blanche en hommage au directeur» affirme François Grosdidier, sénateur-maire (UMP) de Woippy sur l’antenne de BFMTV. Le maire a réaffirmé cette information à LOR’Actu.fr. Interrogé dans la soirée ce lundi, le maire a affirmé que le suspect est «une personne sans histoire» qui serait «charpentier ou couvreur».

 

Si la piste du crime passionnel se confirme, pour François Grosdidier «rien ne laissait présager une telle raison». «L’épouse du suspect qui est une assistante pédagogique également sans histoire. Elle a toute confiance de la ville puisqu’elle participe au dispositif mis en place par la municipalité dans le cadre de la réussite éducative. «Elle est très professionnelle et très appréciée» selon le sénateur-maire.

 

Le maire n’a pas souhaité confirmer si les enquêteurs ont retrouvé l’arme du crime. Mais l’élu a indiqué que des fouilles ont été effectuées dans les poubelles, dans les gouttières et sur les toits du quartier où a été retrouvé le corps de Chanel Mallinger. «La ville a interdit d’enlever les poubelles individuelles et enterrées pour permettre la fouille dans le cadre de l’enquête» a précisé M. Grosdidier.

 

L’élu local qui a suivi de près l’enquête affirme par ailleurs que la vidéosurveillance de la ville de Woippy a été «déterminante» dans l’avancée de l’enquête de police judiciaire. «La police a regardé l’ensemble des bandes de vidéosurveillance publique dans le créneau horaire qui les intéressait. Cela a permis de confirmer que le suspect se trouvait à proximité des lieux» où a été retrouvé le corps du directeur d’école. Le suspect âgé de 40 ans connaît d’ailleurs bien cette école que dirigeait M. Mallinger. Outre sa femme qui y travaillait, ses enfants étaient scolarisés à l’école Paul Verlaine de Woippy où habitent le suspect et son épouse.