Enlèvement de Berenyss : arrêt des recherches sur le terrain, place aux analyses scientifiques
Les gendarmes ont stoppé samedi les recherches de terrain pour tenter de retrouver le ravisseur présumé de la fillette de 7 ans enlevée en Meurthe-et-Moselle puis retrouvé saine et sauve dans les Ardennes huit heures plus tard. Les enquêteurs comptent davantage s’appuyer sur les expertises scientifiques.
L’enquête de terrain s’est avérée difficile. Le ravisseur présumé n’a laissé aucune trace dans les Ardennes après avoir déposé Berenyss, enlevée huit heures plus tôt dans son village du nord de la Meurthe-et-Moselle. "On vient de lever le dispositif, à 17h15. On n'a pas progressé, on n'a pas de nouveaux éléments", a déclaré samedi après-midi à l'AFP Jean-François Kiczek, officier opération du groupement de gendarmerie des Ardennes.
"A notre niveau, sur le terrain, on n'a plus rien à faire. On a tout inspecté, tout examiné", a ajouté le militaire, qui estime que c'est désormais à l'enquête technique de faire avancer le cours des investigations et notamment "le travail des gens de la section de recherches de Nancy et des gens de Meurthe-et-Moselle, qui vont exploiter les éléments qu'ils ont pu recueillir".
L'ADN, élément central de l'enquête
"On a passé au tamis toute la zone qui nous intéressait" pour le moment, "on est en train de digérer la masse des informations recueillies", a déclaré de son côté le procureur de Briey (Meurthe-et-Moselle), Yves Le Clair. Plusieurs départements criminalistiques ont été saisis, pour analyser le vélo, les vêtements que portait Berenyss et le sachet de bonbons qui a servi à l'attirer.
Le ravisseur présumé a en effet oublié le sac de friandises sur la place du village de Sancy-le-Haut où la fillette a été enlevée jeudi dernier. Les enquêteurs espèrent retrouver des traces ADN sur cet indice crucial qui a confirmé la motivation pédophile du ravisseur. "S’il a laissé des traces ADN et que c’est un pédophile déjà inscrit dans nos fichiers qui se trouvait dans la volonté de récidiver, on peut l’identifier" assure une source proche de l’enquête. Pour le procureur de Briey, il est important de préciser que les résultats ne seront pas connus avant plusieurs jours.
Aucun portrait robot n’a finalement pu être établi avec les souvenirs de Berenyss. Yves Le Clair avait assuré que les gendarmes s’activaient avec la fillette pour tenter d’établir un portrait robot de son ravisseur mais dans les limites des souvenirs d’un enfant de cet âge.
Aucune trace de l'utilitaire blanc de type Kangoo
Le dispositif de recherche sur le terrain risque donc de ne pas être reconduit dans l'immédiat. "Les recherches pourraient reprendre si on avait de nouveaux éléments nous laissant à penser qu'on ait une chance de trouver quelque chose sur le département des Ardennes", a expliqué Jean-François Kiczek.
Samedi, le périmètre a été élargi au maximum, notamment sur le nord et la partie est de l'arrondissement de Sedan, avec la compagnie de gendarmerie de la ville. Malgré un travail de porte-à-porte et de reconnaissance pour trouver des indices, les enquêteurs n'ont pas retrouvé le véhicule de couleur blanche de l'homme qui a enlevé la fillette jeudi soir dans son village de Sancy, une fourgonnette de type Kangoo.
Les parents espèrent qu'il sera arrêté pour "vivre en paix"
Son ravisseur avait relâché Berenyss dans les Ardennes françaises, devant la maison d'une femme médecin de la petite commune de Grandpré. Sur le seuil de leur maison à Sancy, devant plusieurs médias, les parents de l'enfant ont fait part de leur soulagement: "On est juste très content d'avoir récupéré notre fille en bonne santé. On remercie toutes les forces de l'ordre, on remercie la dame qui a accueilli notre fille", ont-ils déclaré. "On sera vraiment soulagé quand il (le ravisseur) sera arrêté, c'est sûr", ont-ils conclu.
Lors d'un point presse tenu vendredi en fin de journée, le procureur de Briey avait indiqué que la fillette ne connaissait pas son ravisseur. Les enquêteurs devaient établir avec l'enfant un portrait-robot de l'homme recherché. "Les analyses scientifiques se poursuivent", a déclaré samedi le procureur, ajoutant que ces résultats ne sont pas attendus dans l'immédiat.
(Avec AFP)
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