La ville de Lunéville va interdire l’organisation du Père-cent à ses lycéens
Le maire de Lunéville (Meurthe-et-Moselle) va interdire l’organisation du Père-cent, un évènement traditionnellement organisé par les lycéens une centaine de jours avant les épreuves du baccalauréat. La ville craint des débordements et des débordements dans les rues.
Pas de Père-cent pour les lycéens de Lunéville cette année. Les adolescents qui espéraient fêter la traditionnelle journée organisée une centaine de jours avant les épreuves du Bac devront aller en cours ou faire la fête dans un lieu privé. Le maire Les Républicains de la ville, Jacques Lamblain, a annoncé qu’il entendait prendre un arrêté municipal pour empêcher tout rassemblement de lycéens dans les rues et sur les places de sa ville.
Le député-maire a dénoncé sur France Bleu "les débordements constatés sur le domaine public lors des deux précédentes éditions" qui "ont mis en danger la vie d'autrui" avec des altercations entre lycéens et automobilistes ou des accidents de la route. Pour l’élu local, "quand on fait une petite manifestation sur une place du centre, on nous demande de bloquer les voies d'accès avec des poids lourds en travers pour qu'il n'y ait pas de voitures béliers. Là, on a une manifestation qui par essence est libre et déjantée (…) S'il y a un accident, je suis tranquille, tous ceux qui lèvent les bras au ciel en disant que l'on est trop sévère sauront tomber les autorités que nous sommes" a-t-il dit à la radio locale.
Les festivités du père-cent avaient dégénéré en 2014 à Nancy sur la Place Stanislas et dans le centre-ville. L’intervention des CRS avait été nécessaire et plusieurs adolescents avaient été interpellés pour des dégradations et des violences. Le maire UDI de Nancy avait alors dénoncé les violences lors de ce rassemblement "bon enfant" et avait rencontré plusieurs acteurs dont le préfet mais aussi le rectorat pour éviter de futurs débordements lors des éditions suivantes. Laurent Hénart avait en effet refusé d’annuler cette manifestation qui fait partie du "parcours" de tout lycéen, avait-il dit.
- Pour des raisons de sécurité -
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Les festivités du Père-cent se sont déroulées dans le calme ce vendredi matin dans les rues de Thionville (Moselle) et se dérouleront d’ici la du mois à Metz ou encore à Nancy.
En 2016, une enseignante avait été frappée à Saint-Avold (Moselle) lors du père-cent par des élèves agités.
Ce mois-ci partout en Lorraine, les lycéens célèbrent le père-cent à une centaine de jours des épreuves du baccalauréat. La tradition très suivie dans l’Est de la France consiste à organiser durant une journée de cours des parades d’élèves déguisés dans les rues de la ville. Souvent, les lycéens prennent pour cible leur établissement avec des jets de farine, de papier toilette ou d’œufs.
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