A Nancy, Taubira accuse la gauche de faire "parfois" des politiques de droite
Valls dénonce le "visage cynique" du FN à Hayange qui veut expulser le Secours Populaire
Thionville -
02/10/2016 12h40
- mis à jour
le 02/10/2016 13h38
Politique
(PHOTO: RTL)
Manuel Valls a érigé le Front national comme son «ennemi» en vue de 2017 critiquant au passage la décision du maire d’Hayange (Moselle) qui souhaite expulser le Secours Populaire d’un local offert par sa ville. L’élu accuse l’association d’être trop à gauche et de faire la promotion de l’accueil des migrants.
Le premier ministre a fustigé dimanche la décision du maire Front national d’Hayange en Moselle qui a décidé cette semaine de renvoyer le Secours Populaire de sa commune, accusé d’être trop «pro-migrants». Pour Manuel Valls, ce qui se passe à Hayange «c’est le vrai visage cynique, antipopulaire du Front national» a-t-il dit au Grand Jury RTL/ Le Figaro-LCI.
«Mon ennemi c’est le FN» a-t-il lancé, faisant référence à la célèbre formule de François Hollande «mon ennemi c’est la finance» lors de la campagne présidentielle de 2012. «Je vais me battre de toutes mes forces contre le FN, l’extrême droite» a-t-il assuré, fustigeant la bataille à droite mais aussi à gauche concentrées sur leurs primaires. «Ce qui se passe à Hayange, c’est le vrai visage, celui de la discorde, de briser la France et qui n’a rien d’apaisant» fustige-t-il, dénonçant le slogan utilisé ces derniers mois par Marine Le Pen, «la France apaisée».
- "Mon ennemi c'est le Front national" -
Le Secours Populaire de Hayange (Moselle) a refusé vendredi de rendre les clefs du local qu'il occupe, réclamées par la municipalité FN qui l'accuse de faire de la politique et de la "propagande pro-migrants". "Un huissier est venu, avec la directrice des services de la mairie, et nous a demandé de rendre les clefs. Nous avons dit +Non+", a expliqué à l'AFP Anne Duflot-Allievi, la présidente du comité local de l'association caritative qui aide plus de 750 personnes par mois. Des dizaines de personnes, bénéficiaires et élus de la région, étaient venues soutenir l'association, a-t-elle ajouté.
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Le maire FN de la ville, Fabien Engelmann, a précisé à l'AFP qu'une procédure d'expulsion allait être lancée contre cette "association qui occupe sans titre ni droit un local municipal". La veille, M. Engelmann avait indiqué qu'outre ces questions de bail, il reprochait aux responsables du Secours Populaire de Hayange de faire "de la propagande pro-migrants toute l'année" et d'utiliser "l'image du Secours Populaire pour faire de la politique".
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