700 personnes marchent pour rendre hommage à Julien, agressé à mort à Nancy

Société

Des centaines de personnes rassemblées mercredi 28 septembre 2016, à Remiremont (Vosges) après l'agression mortelle d'un lycéen à Nancy. (PHOTO: VOSGES TELEVISION)

De 700 à 1 000 personnes pour la plupart des anonymes étaient réunies dans les rues de Remiremont, dans les Vosges vendredi après-midi pour rendre un dernier hommage à un jeune lycéen âgé de 17 ans mortellement agressé dans une rue de Nancy le 16 septembre dernier en pleine nuit. L’adolescent, prénommé Julien, est natif de Saint-Nabord et venait d’intégrer à la rentrée une terminale pro au lycée Jeanne d’Arc de Remiremont pour y passer un bac vente.

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Au lycée Saint-Joseph de Remiremont, le décès a été officiellement annoncé aux élèves du collège et du lycée le lendemain de l’officialisation de la terrible nouvelle par les équipes d’enseignants. La nouvelle s’était déjà largement rependue sur les réseaux sociaux et dans les médias régionaux. Une cellule psychologique a dû être mise en place au sein de l’enceinte de l’établissement public pour que les élèves puissent se confier, tandis que les professeurs doivent aussi faire face à l’émotion des adolescents. Arrivé il y a trois ans dans l’établissement vosgien, allait fêter ses 18 ans dans un mois, le 22 octobre.

Dans les rues de la ville vosgienne, des anonymes émus par le sort de ce jeune lycéen mais aussi des proches, des camarades, des membres de la famille de Julien qui portaient un t-shirt blanc et des photos du visage du jeune homme. L’hommage a été organisé à l’appel des parents du jeune homme.

- Trois suspects de l’agression en garde-à-vue -

Dans la nuit de jeudi 15 à vendredi 16 septembre, le jeune de 17 ans, originaire de Saint-Nabord dans les Vosges, se trouvait dans une discothèque du centre-ville de Nancy en compagnie d'amis. Des "regards échangés" avec d'autres clients du club seraient, selon une source policière, à l'origine d'une altercation qui a éclaté aux abords de l'établissement, sur la Place de la République devant la gare SNCF de la ville.

Dans un "accrochage avec un autre groupe", le jeune Vosgien avait reçu un coup de poing avant de chuter et de prendre la fuite, a précisé le parquet de Nancy. Un peu plus loin, il avait manifesté des premiers signes de malaise avant d'être pris en charge par les secours. A l'hôpital de Nancy, une "fracture de la clavicule et des blessures au visage" avaient été diagnostiquées mais le jeune avait regagné le domicile parental dans les Vosges, a indiqué une source policière. Trouvé inconscient dans sa chambre par sa mère dimanche, l'adolescent avait été à nouveau hospitalisé et transporté au CHU de Nancy, où il est décédé mardi 20 septembre dans l’après-midi.

L’enquête judiciaire s’est accélérée ce mercredi après l’interpellation de trois suspects, trois jeunes originaires de Meurthe-et-Moselle et de Moselle. Les trois jeunes sont placés en garde-à-vue et devraient être présentés au parquet de Nancy jeudi en vue de leur mise en examen.