La justice suspend l’arrêt préfectoral autorisant le tir mortel contre le loup
Le tribunal administratif de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a suspendu l’arrêté préfectoral autorisant le tir d’effarouchement qui permet de tuer le loup. Une victoire pour les défenseurs de l’animal et une déconvenue pour les éleveurs en colère.
La justice saisie la semaine dernière par des associations de protection de l’environnement et de la faune sauvage a donné raison aux protecteurs du loup des Vosges ce vendredi en cassant l’arrêté préfectoral des préfectures des Vosges et de la Meurthe-et-Moselle qui avaient autorisé dès le 12 décembre le tir d’effarouchement.
Le tribunal a estimé que les attaques présumées du loup sont survenues dans des parcelles non protégées. Le juge qui a suspendu cet arrêté a rappelé que seul les tirs de défense et les tirs de défense renforcés restent valables suite à de précédents arrêtés préfectoraux pris par les autorités des deux départements.
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132 attaques ont fait 469 animaux victimes en 2015-2016, malgré la mise en oeuvre de mesures de protection et de tirs de défense. Les préfets des Vosges et de Meurthe-et-Moselle ont décidé d'autoriser un tir de prélèvement dans cette zone couvrant 60 communes. Ces deux départements bénéficieront d'un appui de la brigade nationale "loup" de l'office national de la chasse et de la faune sauvage.
Une association vosgienne de protection du loup s’était déjà mobilisée cet été afin d'empêcher des opérations de comptage par "hurlements provoqués" mises en œuvre au mois d’août par l'Office de la chasse et de la faune sauvage (OFCFS).
Depuis 2011, les éleveurs de brebis vosgiens déplorent la perte de leurs bêtes qu'ils attribuent aux attaques de loups.
Cette fois-ci, les associations écologistes appelaient leurs adhérents à se rendre sur le terrain afin de perturber les opérations de tirs tandis que les éleveurs concernés par les attaques de loup ont affiché leur satisfaction quant à la décision des préfectures départementales.