Attentats de Paris: Hasna Aït Boulahcen sera inhumée en France
Hasna Aït Boulahcen, décédée dans l'assaut de Saint-Denis le 18 novembre dernier, la cousine d'Abdelhamid Abaaoud sera inhumée en France affirme l’avocat de la famille ce jeudi.
La cousine de l’un des organisateurs des attentats de Paris en novembre qui a passé une partie de son adolescence à Creutzwald (Moselle) qui ne devait pas être enterrée en France mais au Maroc pourrait finalement l’être quelque part sur le territoire français. Le Maroc ne semble toutefois pas très pressé d’accueillir sa dépouille. Trois mois après, elle n’est toujours pas enterrée. "L'inhumation d'Hasna se fera dans les prochains jours dans un lieu tenu secret. Concernant la date exacte, tout dépendra des pompes funèbres" a assuré l’avocat de la famille ce jeudi, cité par MYTF1News.
Sa mère qui vit en région parisienne, séparée de son père qui lui vit à Creutzwald en Moselle n’ont pas souhaité que la dépouille de leur fille soit inhumée en France mais au Maroc, son pays d’origine. Selon l’avocat de la famille, «la demande a été faite il y a plus d’un mois. Nous n'avons toujours pas de réponse», après une rencontre avec le consul général du Maroc en Seine-Saint-Denis. «Si nous n'avons pas de retour des autorités marocaines d'ici une dizaine de jours, la famille fera inhumer Hasna Aït Boulahcen en France» avait assuré l’avocat début mars.
- Une partie de sa jeunesse entre la région parisienne et Creutzwald -
La jeune femme qui a passé une partie de sa jeunesse à Creutzwald (Moselle) était dans un premier temps soupçonnée d’être une femme kamikaze, une première en France. Finalement, il s’est avéré selon l’autopsie qu’elle serait morte par asphyxie sous les décombres du logement qui a explosé à cause d’un autre kamikaze présent au moment de l’intervention des forces spéciales.
«Hasna Aït Boulahcen est morte à la suite d'un attentat terroriste comme les autres victimes du Bataclan. Elle n'est ni une terroriste, ni une complice. Elle a donc le statut de victime, assure Fabien Ndoumou, l’avocat de la famille. Elle n'a jamais joué un rôle actif dans cette affaire, elle n'a jamais eu de contact avec la Syrie». Le conseil s'appuie notamment sur un enregistrement tourné pendant l'assaut et durant lequel la jeune femme hurle depuis une fenêtre : «C'est pas mon copain (...) Est-ce que je peux sortir, je veux sortir».
La famille a en effet porté plainte contre X pour terrorisme provoquant la stupeur dans l’opinion publique française notamment pour les victimes du Bataclan, du Stade de France et des terrasses des bars et restaurants parisiens.
- Sa soeur raconte le parcours de sa radicalisation -
La sœur d’Hasna Aït Boulahcen a témoigné ce jeudi dans les colonnes du Parisien. «J'étais en larmes. Ensuite, j'ai vu un reportage dans lequel ma sœur suppliait les policiers de la laisser sortir de cet appartement. Elle ne voulait pas mourir et elle n'aurait jamais fait de mal à quelqu'un. Elle était juste un peu perdue mais ce n'était pas une terroriste» assure la sœur de la présumée complice des terroristes de novembre, qui ne s’était encore jamais confiée dans les médias.
Dans ce témoignage qui raconte la radicalisation de la jeune femme, sa sœur assure «qu’elle était très sportive, faisait de l'équitation, du vélo et adorait aller à la piscine. C'était une fille joyeuse, très gentille et tournée vers les autres. Elle faisait rire tout le monde (…)». En 2014, à l’automne, elle a commencé à porter le voile et «ne tenait pas de propos extrêmes sur la religion», faisait la prière cinq fois par jour.
«Je me dis qu'à travers la religion, Hasna avait trouvé une façon d'exister. Elle voulait se donner une identité, une image» poursuit-elle dans Le Parisien. Présentée comme naïve, fragile et en besoin d’affection, sa sœur assure qu’elle était «fascinée» par Abdelhamid Abaaoud, son cousin avec qui elle voulait se marier. La sœur de celle qui a été tuée dans l’assaut de Saint-Denis assure qu’elle a été forcée par son cousin de lui trouver cet appartement pris d’assaut par la police après les attentats du 13 novembre.
Dans Le Parisien, la sœur d’Hasna Aït Boulahcen affirme qu’elle aimerait qu’elle soit inhumée «quelque part en France» contrairement à ses parents qui souhaitent des obsèques au Maroc.
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