Attentats de Paris: Aït Boulahcen n’a toujours pas été enterrée
La cousine de l’un des organisateurs des attentats de Paris en novembre qui a passé une partie de son adolescence à Creutzwald (Moselle) ne sera pas enterrée en France mais au Maroc. Le pays ne semble toutefois pas très pressé d’accueillir sa dépouille. Trois mois après, elle n’est toujours pas enterrée.
Aït Boulahcen n’a toujours pas eu d’obsèques malgré les demandes de sa famille et de son avocat. Fabien Ndoumou, l'avocat de la famille de la cousine d'Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attaques, déplore les lenteurs du Maroc pour accepter le transfert de son corps et son inhumation. La jeune femme présentée au début à tord comme la première femme kamikaze intervenant au nom de Daesh avait été tuée dans l’assaut de l’appartement de Saint-Denis quelques jours après les attentats du 13 novembre.
Sa mère qui vit en région parisienne, séparée de son père qui lui vit à Creutzwald en Moselle n’ont pas souhaité que la dépouille de leur fille soit inhumée en France mais au Maroc, son pays d’origine. Selon l’avocat de la famille, «la demande a été faite il y a un mois. Nous n'avons toujours pas de réponse», a-t-il regretté cité par Le Parisien, après une rencontre la semaine dernière avec le consul général du Maroc en Seine-Saint-Denis. «Si nous n'avons pas de retour des autorités marocaines d'ici une dizaine de jours, la famille fera inhumer Hasna Aït Boulahcen en France».
- Elle pourrait être enterrée en France -
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La jeune femme qui a passé une partie de sa jeunesse à Creutzwald (Moselle) était dans un premier temps soupçonnée d’être une femme kamikaze, une première en France. Finalement, il s’est avéré selon l’autopsie qu’elle serait morte par asphyxie sous les décombres du logement qui a explosé à cause d’un autre kamikaze présent au moment de l’intervention des forces spéciales.
«Hasna Aït Boulahcen est morte à la suite d'un attentat terroriste comme les autres victimes du Bataclan. Elle n'est ni une terroriste, ni une complice. Elle a donc le statut de victime, assure Fabien Ndoumou, l’avocat de la famille. Elle n'a jamais joué un rôle actif dans cette affaire, elle n'a jamais eu de contact avec la Syrie». Le conseil s'appuie notamment sur un enregistrement tourné pendant l'assaut et durant lequel la jeune femme hurle depuis une fenêtre : «C'est pas mon copain (...) Est-ce que je peux sortir, je veux sortir».
La famille a en effet porté plainte contre X pour terrorisme provoquant la stupeur dans l’opinion publique française notamment pour les victimes du Bataclan, du Stade de France et des terrasses des bars et restaurants parisiens.
Seuls deux djihadistes du Bataclan ont été inhumés en région parisienne. Samy Amimour a été enterré le 24 décembre à La Courneuve, en Seine Saint-Denis. Omar Mostefaï a lui été enterré il y a trois semaines au cimetière de Thiais en Val-de-Marne.
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