Attentats de Paris : la famille d’Hasna Aït Boulahcen porte plainte contre X

Moselle-Est - 20/01/2016 13h12
LORACTU.fr La Rédaction
Attentats de Paris : la famille d’Hasna Aït Boulahcen porte plainte contre X
Faits Divers
PHOTO : DH/ FACEBOOK/ MONTAGE LORACTU.fr

La famille d’Hasna Aït Boulahcen morte lors de l’assaut du Raid dans un appartement de Saint-Denis quelques jours après les attentats du 13 novembre porte plainte contre X. L’avocat des proches de la présumée complice des terroristes estime que la jeune femme est une «victime du terrorisme». 

La famille d'Hasna Aït Boulahcen, cousine d'Abdelhamid Abaaoud morte lors de l'assaut du Raid à Saint-Denis le 18 novembre dernier, cinq jours après les terribles attentats de Paris, a porté plainte contre X le 13 janvier avec constitution de partie civile pour «terrorisme, crime de meurtre et tout autre chef que l'enquête pourrait révéler» auprès du juge anti-terroriste Christophe Teissier, rapporte ce mercredi iTélé.

La jeune femme qui a passé une partie de sa jeunesse à Creutzwald (Moselle) était dans un premier temps soupçonnée d’être une femme kamikaze, une première en France. Finalement, il s’est avéré selon l’autopsie qu’elle serait morte par asphyxie sous les décombres du logement qui a explosé à cause d’un autre kamikaze présent au moment de l’intervention des forces spéciales.

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«Hasna Aït Boulahcen est morte à la suite d'un attentat terroriste comme les autres victimes du Bataclan. Elle n'est ni une terroriste, ni une complice. Elle a donc le statut de victime, assure Fabien Ndoumou, l’avocat de la famille, cité par France TVinfo. Elle n'a jamais joué un rôle actif dans cette affaire, elle n'a jamais eu de contact avec la Syrie». Le conseil s'appuie notamment sur un enregistrement tourné pendant l'assaut et durant lequel la jeune femme hurle depuis une fenêtre : «C'est pas mon copain (...) Est-ce que je peux sortir, je veux sortir».

"C’est une victime, comme celles du Bataclan" (avocat)

«Elle était sous pression de son cousin. Elle n'est ni une kamikaze, comme on l'a d'abord prétendu, ni une terroriste, ni une complice de terrorisme», ajoute Me Fabien Ndoumou qui s'appuie notamment sur un témoin proche d'Hasna Aït Boulahcen. Celui-ci affirme que la cousine d'Abdelhamid Abaaoud n'a jamais voulu mourir en martyr. Pourtant, sur le Facebook de la jeune femme, on pouvait y lire des envies de rejoindre la Syrie avait affiché, en août dernier, un portrait d’Hayat Boumeddiene (la compagne d’Amedy Coulibaly, auteur de la prise d’otages meurtrière de l’Hyper Cacher en janvier) armée d’une arbalète.

Ses proches, notamment sa mère et son père avaient été entendus par les enquêteurs. Son père qui est domicilié à Creutzwald en Lorraine avait assuré n’avoir rien vu de la radicalisation de sa fille et avait dit avoir peu de contacts avec elle. D’anciens amis de son quartier fréquenté à l’adolescence à Creutzwald avaient décrits une jeune femme fêtarde, non voilée et parlant peu de religion.

"Un lavage de cerveau", selon sa mère

D’après plusieurs sources, si Hasna n’avait pas été sur le terrain des attentats de Paris le soir du 13 novembre, elle aurait joué un rôle actif dans la coordination des actions et la logistique. Placée sur écoute, c’est elle qui a mis les enquêteurs sur la piste de la «planque» de Saint-Denis. Elle aurait également aidé à préparer des attentats à La Défense prévus quelques jours après le Bataclan et les terrasses de café. Présentée comme la kamikaze de l’appartement, les enquêteurs ont finalement établit que la personne qui s’est faite exploser est un homme.

«C'est un lavage de cerveau», avait déclaré la mère de la présumée kamikaze à propos du processus de radicalisation de sa fille, s'exprimant avant la perquisition à son domicile quelques jours après les attentats.

Selon son frère, qui a souhaité garder l'anonymat, la jeune femme s'était brutalement radicalisée il y a environ six mois, en portant le niqab. «Elle était instable, elle s'était fabriqué sa propre bulle, elle ne cherchait aucunement à étudier sa religion, je ne l'ai jamais vue ouvrir un Coran», avait-il indiqué. Dans l'immeuble d'Aulnay où la mère de la jeune femme vit avec ses autres enfants, Hasna avait été encore vue il y a une dizaine de jours. «Il y a trois semaines, elle a décidé de partir vivre chez une amie à elle qui vit à Drancy (Seine-Saint-Denis). Mercredi matin, j'allume ma télé et j'apprends qu'elle se donne la mort», avait expliqué son frère.

Sa famille attend désormais son corps pour l’inhumer. 

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1 Commentaire

Urgo
Victor U. - il y a 3 mois
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Une victime du terrorisme....peut-être ? Mais il faut reconnaitre qu'elle avait des fréquentations pas très convenables. Répondre
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