Formation des chômeurs, transports: Valls donne plus de pouvoirs aux régions

Politique

Philippe Richert, président LR du Grand-Est et patron des régions de France aux côtés de Manuel Valls sur le perron de l'Elysée, mardi 2 février 2016. PHOTO : Hugues Marie Duclos/ ARF

L’Etat et les régions de France – pour beaucoup fusionnées au 1er janvier dernier – ont réussi à trouver un terrain d’entente quant à la gestion des transports ferroviaires mais aussi la formation, compétences majeures des régions, ont indiqué Matignon et l’ARF dans des communiqués ce lundi.

Evoquant des actions communes pour «le développement des transports durables», l’Etat s’est engagé à la reprise par les Régions «qui le souhaitent» des Trains d’équilibre du territoire (TET), c’est-à-dire les Intercités,  «afin d’améliorer la cohérence avec l’offre des TER et de développer une offre de transport adaptée à chaque territoire» détaille Matignon dans son communiqué. Manuel Valls accompagné de plusieurs ministres dont le Secrétaire d’Etat aux Transports ont assuré vouloir accorder la liberté tarifaire aux Régions «sur l’ensemble des transports relevant de leur compétence».

«En renforçant la coopération entre l’Etat et les Régions pour la mise en œuvre de la stratégie nationale en matière de  logistique ainsi que pour le développement du fret ferroviaire et la gestion des canaux à petit gabarit» a par ailleurs développé Matignon.

«Toutes les régions (sauf une) se sont engagées pour la mise en œuvre du "plan 500 000 formations pour les chômeurs", présenté par le Président de la République le 18 janvier 2016» a indiqué Matignon. Seule la région Auvergne-Rhône Alpes de Laurent Wauquiez (Les Républicains) a refusé de suivre le plan de l’Etat qui vise à former 500 000 chômeurs d’ici 2017. Huit régions auront signé des conventions de partenariat renouvelé avec Pôle emploi «d’ici l’automne». Six souhaitent activer les délégations prévues par la loi NOTRe pour la coordination du service public régional de l’accompagnement vers l’emploi, a précisé Matignon.

- Premier bilan "positif" du plan 500 000 formations -

«Le gouvernement a entendu la demande des régions de disposer de nouvelles ressources pour le développement économique et l'emploi, et a proposé de régionaliser une enveloppe du Programme d'investissement d'avenir (PIA3) à hauteur de 500 millions d'euros», selon les services du Premier ministre.

Une demi-douzaine de présidents de région ont assisté à la réunion de lundi à Matignon, en présence des ministres Michel Sapin (Finances), Marisol Touraine (Santé, Affaires sociales), Alain Vidalies (Transports) et Estelle Grelier (Collectivités). Manuel Valls a souhaité la poursuite de ces rendez-vous réguliers entre l'État et les régions pour rendre l'action publique plus efficace.

Philippe Richert (Les Républicains) qui pilote l’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine et l’Assemblée des régions de France s’était inquiété du manque de dialogue avec l’Etat. Lundi, dans un communiqué, il a assuré que le plan 500 000 formations peut se targuer d’un «premier bilan positif».

«Certaines régions constatent une très forte augmentation des prescriptions, des inscriptions ou des entrées en formation, (notamment le Grand Est avec +67% pour les entrées en formation, la Bretagne avec +40% des entrées et inscriptions, et la Nouvelle Aquitaine avec + 56% des prescriptions (…)» indique M. Richert. «Les relations avec Pôle Emploi sont bonnes et se sont amplifiées avec la mise en œuvre du plan» a conclut le président du Grand-Est.