Un militaire tire sur un homme à la machette qui a crié "Allah Akbar" à Paris
Un militaire en faction - du dispositif de sécurisation antiterroriste Sentinelle - a ouvert le feu après s'être fait agresser à proximité du Carrousel du Louvre à Paris ce vendredi matin. Les premiers éléments laissent entendre qu’il s’agit d’une attaque à caractère terroriste.
Ce que l'on sait:
Vendredi matin, à 9h50, un homme a agressé à la machette une patrouille de quatre militaires en opération Sentinelle dans le Carrousel du Louvre, un espace commercial en sous-sol situé entre le Musée du Louvre et la rue de Rivoli. L’homme a proféré des menaces et crié "Allah Akbar" . Un militaire a été blessé au cuir chevelu et emmené à l’hôpital. Après avoir tenté de maîtriser l’agresseur par des techniques de close-combat, les militaires ont ouvert le feu avec leur Famas, blessant l’agresseur à l’abdomen.
Une "attaque à caractère terroriste"
Le premier ministre Bernard Cazeneuve a qualifié l’agression d’ « attaque à caractère terroriste ». Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête de flagrance pour «tentatives d'assassinats aggravées en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle».
La réactivité et le "sang-froid" des militaires salués
L’État-major des armées a évoqué la «détermination, le professionnalisme, et le sang-froid» des militaires qui ont neutralisé leur agresseur. Le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux a salué «le sang-froid et le professionnalisme des militaires et des policiers qui ont permis de neutraliser immédiatement l'individu armé».
L’agresseur inconnu
On ne connait pas pour l’instant l’identité de l’agresseur, qui a été neutralisé et grièvement blessé à l’abdomen.
Un périmètre de sécurité a immédiatement été établi. Il comprend l'ensemble des jardins, du Carrousel et le musée du Louvre. Le public présent dans le musée, environ 250 personnes à cette heure, a été «confiné dans des parties du Louvre qui étaient sécurisées» et devait sortir peu à peu «par petits groupes après une vérification de leur situation», selon le préfet de police.
Au total, un millier de personnes a été confiné, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet.
L'assaillant aurait tenté de s'introduire dans le carrousel du Louvre, avec des sacs à dos. Les services de déminage ont été appelés mais n’ont rien trouvé.. Le ministère de l'Intérieur a évoqué dans un tweet un "événement grave de sécurité publique en cours à Paris quartier du Louvre, priorité à l'intervention des forces de sécurité et de secours". Le quartier a été sécurisé et le musée fermé.
L'assaillant a proféré des menaces et a crié «Allah Akbar», a indiqué le préfet de police de Paris lors d’un cours point presse.
- Attaque à caractère terroriste -
#Louvre "Un attaquant qui était armé d'une machette s'est précipité auprès des militaires en proférant des menaces" dit le préfet de police pic.twitter.com/SLg926cVgP
— franceinfo (@franceinfo) 3 février 2017
L'homme à la machette identifié, un Egyptien de 29 ans
L'agresseur du Louvre est un homme Egyptien, âgé de 29 ans, et rentré légalement en France le 26 janvier dernier qui devait repartir du pays le 5 février.
Le suspect de l'attaque au Carrousel du Louvre, inconnu des services de police.
Selon LCI, ce suspect, ressortissant égyptien, est "âgé de 29 ans." "Des analyses ADN et d'empreintes digitales sont toujours en cours cet après-midi pour confirmer son identité", poursuit la chaîne. L’examen du téléphone iPhone 7 retrouvé dans son sac, ainsi qu’un visa, semble indiquer qu’il est né en 1988 en Egypte. L’une des deux armes retrouvées sur lui serait un gros couteau de type militaire. La Brigade criminelle a mené dans l’après-midi une perquisition rue de Ponthieu dans le VIIIe arrondissement, à un adresse correspondant à celle de son visa affirme Le Figaro.
Le procureur de Paris François Molins, en charge des dossiers anti-terroriste, doit tenir une conférence de presse ce vendredi soir à 20H30.
L'attaque a eu lieu au niveau de l'escalier qui descend du Carrousel du Louvre, le centre-commercial situé en sous-sol, pour mener au musée. "Un attaquant armé d’une machette et qui avait deux sacs à dos s’est précipité sur des policiers et des militaires", a confirmé le préfet de police de Paris. "Il a proféré des menaces, notamment Allahou akbar (Dieu est le plus grand, NDLR)", a précisé Michel Cadot.
"La patrouille a d’abord essayé de maîtriser l’individu", complète le gouverneur militaire. N'y parvenant pas et après que l'un des soldats de la patrouille a été blessé au cuir chevelu, un autre a tiré à cinq reprises sur leur assaillant. "L'attaquant est vivant", a confirmé le préfet de police qui précise qu'il a été blessé notamment au ventre.
- Le pronostic vital de l'assaillant engagé -
Une photo prise après l'attaque par un témoin, diffusée par la chaîne d'information LCI.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a dit qu'il s'agit "visiblement" d'une "attaque à caractère terroriste" a-t-il annoncé vendredi matin. Le parquet anti-terroriste de Paris a été saisi de l'enquête. En déplacement à Bayeux, le premier ministre Bernard Cazeneuve a estimé qu'il s'agissait "visiblement" d'une "attaque à caractère terroriste". "La section anti-terroriste du parquet de Paris ouvre une enquête en flagrance du chef de tentatives d’assassinats aggravées en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle, selon un communiqué du Parquet de tribunal de grande instance de Paris. Les investigations sont confiées à la section anti-terroriste de la Brigade criminelle de la police judiciaire de Paris (SAT) et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI)".
L'homme qui a attaqué les militaires n'a pas encore été identifié. Sur lui deux grosses machettes et dans ses sacs des bombes de peinture, selon plusieurs médias. L'homme a été hospitalisé et il est entre la vie et la mort, selon BFMTV.
- Une deuxième personne interpellée -
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur a confirmé l'interpellation d'une seconde personne - en plus de l'assaillant qui a été blessé par le militaire de l'opération Sentinelle.
Le porte-parole de l'opération Sentinelle en Ile-de-France a confirmé "l'agression" d'un individu et la riposte des militaires en "ouvrant le feu". Ils ont d'abord répondu à des "gestes" puis ont ouvert le feu. Selon lui, une dizaine de militaires de cette opération sont déployés chaque jour sur le musée du Louvre et 3 500 au total en Ile-de-France. Le soldat blessé "n'a pas ouvert le feu" contre le suspect mais un collègue a ouvert le feu et a tiré 5 balles.
Le ministre de l’Intérieur va écourter son déplacement en Dordogne pour présider en début d’après-midi une réunion de travail avec les directeurs concernés par cet événement, place Beauvau. Bruno Le Roux salue dans une communiqué "le sang-froid et le professionnalisme des militaires et des policiers qui ont permis de neutraliser immédiatement l’individu armé".
François Hollande a "salué le courage et la détermination" des militaires dans un communiqué dans la mi-journée.
Ce n'est pas la première attaque de militaires en France
Ce n'est pas la première fois qu'un militaire de la mission Sentinelle est agressé en France.
En février 2015, trois militaires en factions avaient été agressés à l'arme blanche à Nice, devant un centre communautaire juif qu'ils surveillaient. L'agresseur, un certain Moussa Coulibaly, avait été arrêté.
En avril 2016, un militaire de Sentinelle avait été légèrement blessé au cutter dans la gare de Strasbourg. Son agresseur avait réussi à fuir, et avait été arrêté un mois plus tard.
La seule fois où un militaire en plan Vigipirate a utilisé son arme en deux ans, c'est à Valence, au début de l'année 2016, lorsqu'un homme avait foncé sur des soldats avec une voiture.
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