Avant sa mise en examen, François Fillon présente un programme "radical" et "sans efforts"
Le candidat Les Républicains à la présidentielle deux jours avant sa probable mise en examen a présenté lundi matin son programme "radical" et "sans efforts" a-t-il affirmé, sur fond de nouvelles révélations sur son train de vie.
Pour "libérer, protéger et réconcilier" le pays, le candidat de la droite et du centre assure que son programme ne demandera "pas plus d'efforts aux Français" que ce qui leur est déjà demandé. Il promet des comptes publics sous les 3% de déficit en 2019. "Accaparé" depuis plus d'un mois par les affaires, il dit s'en remettre "à la volonté des électeurs".
François Fillon a tenté de reprendre - de nouveau- la main sur sa campagne présientielle alors qu'il doit être mis en examen dans deux jours dans l'affaire des emplois fictifs présumés de son épouse et de deux de ses enfants. La présentation de son programme intervient au lendemain de nouvelles révélations du Journal du dimanche sur de chers costumes de luxes - près de 50 000 euros - offerts par un "mystérieux ami" qui est resté anonyme dans la presse. Le journal Le Parisien doit aussi effectuer de nouvelles révélations ce mardi 14 mars sur les enfants de M. Fillon.
- Dans le contexte des affaires -
François Fillon a présenté lundi son programme présidentiel. Des mesures déjà connues, mais que le candidat a enfin pu récapituler après des semaines passées à être "accaparé par les affaires". L'ancien premier ministre, qui a bâti son programme autour de trois piliers - "libérer, protéger et réconcilier" le pays -, assure qu'il ne compte pas "libérer les forces d'un capitalisme sauvage, obsédé par le profit".
"Un projet de croissance", notamment dirigé en faveur des "chômeurs", "des jeunes" et "des plus pauvres" : c'est la façon dont François Fillon présente le volet économique de son programme. Pour lui, il ne s'agit pas d'un "programme d'efforts", car c'est "maintenant" - sous-entendu sous le quinquennat Hollande -, que les Français ont dû en fournir le plus.
- Moins de fonctionnaires, hausse de la TVA, baisse des charges... -
Le candidat a réitéré ses deux objectifs principaux : la baisse nette des dépenses publiques de 100 milliards d'euros et la suppression de 500 000 postes de fonctionnaires en cinq ans. "Une baisse des effectifs de l'ordre de 8%", minore-t-il.
Fillon baisserait massivement les charges sur les entreprises, soit "plus de 50 milliards d'euros d'allègements sociaux et fiscaux" en cinq ans. Une politique financée par une mise en place de la TVA sociale : le taux de la taxe sur la valeur ajoutée passerait ainsi de 20 à 22%, les taux réduits restant inchangés.
François Fillon a rappelé ses grandes priorité sur le travail : la fin des 35h, l'élévation progressive de l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans et une refonte du code du travail et du dialogue social.
Outre le fait de rappeler qu'il est pour un mandat présidentiel unique de 5 ans, l souhaite aussi un gouvernement de quinze ministres, avec pas plus de dix collaborateurs par portefeuille. Choisis pour "leur compétence", les ministres devront également rendre des comptes et répondre à "des objectifs précis". Il n'a toutefois pas souhaité donner la composition de son futur gouvernement en cas d'élection, rejetant la faute sur les affaires qui "lui ont fait perdre du temps".
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