Marine Le Pen défend la "priorité nationale" et oppose banlieues et ruralité
La candidate du FN, toujours donnée qualifiée au second tour dans les sondages mais en nette baisse, a opposé les banlieues et la ruralité jeudi lors d’un meeting dans une zone rurale. Marine Le Pen multiplié ces dernières semaines les meetings et des déplacements dans la France des «oubliés».
"Je veux réorienter les crédits de la coûteuse politique de la ville, ces milliards qu'on déverse dans les banlieues années après années avec efficacité zéro, toujours autant de chômage, d'insécurité, de trafics de drogue. On va les réorienter vers les zones rurales pour les revivifier, vers les campagnes, parce qu'elles en ont besoin" a assuré Mme Le Pen donnée à 22% des intentions de vote à égalité avec M. Macron au 1er tour de la présidentielle selon un sondage Ipsos/ Steria pour Le Monde ce vendredi. Suivent de très près M. Mélenchon (20%) et M. Fillon (19%).
"Vous êtes la France des silencieux, eh bien je vais vous faire entendre! Vous êtes la France des oubliés, je vais vous mettre en pleine lumière ! La France qui se lève tôt, qui ne brûle pas de voiture, qui paie ses amendes, elle n'en peut plus de rester dans l'ombre!" a-t-elle lancé dans la commune rurale de Pageas, au sud de Limoges, devant près d'un demi-millier de personnes dans la cour de la ferme des parents d'un sympathisant FN, Christophe Lechevallier, ex-candidat aux législatives sous couleur MoDem et ancien candidat de l'émission M6 "L'Amour est dans le Pré".
Elle a également défendu sa proposition de priorité nationale. "Il ne s'agit en aucun cas d'une priorité fondée sur je ne sais quelle origine. Il s'agit bien d'attribuer prioritairement les aides, les allocations, les emplois, aux détenteurs d'une carte d'identité française" a-t-elle expliqué. "Trouvez-vous normal qu'un étranger qui n'a jamais cotisé une seule journée de sa vie en France puisse toucher davantage qu'un agriculteur qui s'est échiné pendant des décennies à travailler le sol pour ce pays, pour le nourrir ?" a-t-elle fustigé.
- "L'heure vient" -
"On crée un village provisoire, on monte des bungalows, ça a coûté 3M€, ils se sont battus, blessés entre eux, ont brûlé le village. Aujourd'hui on nous explique qu'il faut trouver des logements d'urgence ? Encore ? Ces mêmes logements qu'on n'a pas trouvés pour les SDF ?" a poursuivi la candidate d’extrême droite à propos du camp de migrants de Grande-Synthe (Nord), incendié lundi soir.
Elle a demandé à ses partisans de "porter le message d'espérance, de frapper à toutes les portes, d'essaimer pour porter (son) projet qui est (leur) projet, de parler en (son) nom partout comme demain (elle) parlera en votre nom à l'Elysée, au nom du peuple!" a-t-elle lancé à ses partisans. "L'heure vient" a-t-elle répété sous les applaudissements alors que les sondages baissent. En mars, elle était créditée de 26-27% des intentions de vote mais elle ne tombe plus qu’à 22-23% à une dizaine de jours du vote.
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