Mélenchon n’a pas l’intention "de faire Cuba en France"
Le candidat de la France Insoumise donné désormais à 20% des intentions de vote a tenté de rassurer ses détracteurs alors qu’il a le vent dans le dos au coude-à-coude avec le candidat de droite François Fillon. Il a assuré dans un entretien dans la presse qu'il "n'avait pas l'intention de faire Cuba en France".
M. Mélenchon porté par de bons sondages qui le mettent désormais au coude-à-coude avec François Fillon et dans un mouchoir de poche avec Emmanuel Macron et Marine Le Pen tente de rassurer ses détracteurs. "Je n'ai pas l'intention de faire un coup d'Etat, je ne suis pas le Général de Gaulle" a-t-il dit sur le plateau de TF1 vendredi soir. Interrogé dans l'édition du quotidien Ouest-France à paraître samedi sur son éloge des héritages des anciens présidents Hugo Chavez (Venezuela) et Fidel Castro (Cuba), il s'est défendu des critiques de ses rivaux à la présidentielle d'être un "communiste": "C’est un signe d’extrême désarroi intellectuel de m’affronter sur un terrain pareil avec une telle caricature".
"Cuba a défendu tous les mouvements de libération nationale d’Amérique latine et dû subir l’embargo des États-Unis pourtant condamné par l’ONU" affirme le candidat de gauche, ajoutant toutefois "je n’ai jamais approuvé la façon dont était organisée politiquement Cuba. Je n’ai pas l’intention de faire Cuba en France". "Le Venezuela avait une politique social-démocrate. Personne n’a été exproprié. Il n’y a pas eu de nationalisations non plus. J’ai soutenu Chavez contre l’agression des Américains. Et aujourd’hui, le problème de ce pays, c’est d’abord la baisse du prix du pétrole. Je n’y suis pour rien" a-t-il rétorqué.
- Mélenchon veut "légaliser le cannabis pour pouvoir le combattre" -
"Le Venezuela avait une politique social-démocrate. Personne n’a été exproprié. Il n’y a pas eu de nationalisations non plus. J’ai soutenu Chavez contre l’agression des Américains. Et aujourd’hui, le problème de ce pays, c’est d’abord la baisse du prix du pétrole. Je n’y suis pour rien" a-t-il dit alors que ses concurrents notamment François Fillon, Emmanuel Macron mais aussi la presse libérale ou de droite ont dénoncé son programme économique cette semaine.
"Je trouve que les détestations personnelles de François Hollande l’aveuglent. Quand je suis à 18%, il pense que je sens mauvais. Mais qu’a-t-il dit quand Marine Le Pen était à presque 30% ?" a poursuivi M. Mélenchon à propos de la mise en garde du chef de l’Etat François Hollande sur une possible victoire des populistes dont le FN ou le candidat de la France Insoumise.
Sur TF1, il a également dit "vouloir reconnaître le vote blanc", "légaliser le cannabis pour pouvoir le combattre", ou encore défendre la "légalisation du suicide assisté". Le candidat du mouvement de la France Insoumise entend aussi "constitutionnaliser le droit à l'IVG afin que plus personne ne puisse toucher à ce droit fondamental".
Lui présidentiel, il a aussi assuré "qu’il ne pense pas habiter à l'Élysée. J'aimerais pouvoir continuer à vivre là où je vis actuellement" même "si toutefois j'habitais à l'Élysée, je voudrais payer moi-même ma facture d'eau et d'électricité".
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