En meeting, Marine Le Pen assure que "c'est vous qui déciderez" de sortir de l'Union européenne

France - 27/04/2017 21h58
Lu 19 968 fois -   LORACTU.fr La Rédaction
En meeting, Marine Le Pen assure que "c'est vous qui déciderez" de sortir de l'Union européenne
Politique
Marine Le Pen, candidate du FN, lors d'un meeting à Nice jeudi 27 avril 2017.

Marine Le Pen a tenu son premier meeting de second tour jeudi à Nice où elle a vivement attaqué son adversaire Emmanuel Macron. Sur des terres de droite, elle s’est adressée aux électeurs de François Fillon mais a aussi envoyé des clins d’œil à ceux de Jean-Luc Mélenchon. 

Lors de ce premier meeting d’entre-deux-tours, la présidente du Front national Marine Le Pen a livré un discours dans lequel elle a fait des "confidences" : se félicitant d’avoir amené les candidats du premier tour à "parler de la France" et à "chanter la Marseillaise", elle a ensuite attaqué Emmanuel Macron qui « prononce ses discours en anglais" et "accuse la France de crimes contre l’humanité quand il est à l’étranger". "C’est le pyromane qui veut se faire passer pour le pompier" a-t-elle ajouté.
Au début de son meeting, Marine Le Pen s'est félicité d'avoir "vu les partis anciens sombrer" lors du premier tour de l'élection présidentielle dimanche dernier. Souhaitant ensuite "décrypter le Macron dans le texte", elle a affirmé que "le programme d’Emmanuel Macron était destructeur" du lien national qui lie les Français entre eux. "Macron est notre antithèse parfaite" a-t-elle ajouté. 

Avant de continuer: "Cette élection présidentielle est un référendum pour ou contre la France". "L'horizon de monsieur Macron, c’est la déconstruction de la France, de ses valeurs et de son unité" a-t-elle déclaré, avant de rappeler les soutiens au candidat d’En marche ! de Daniel Cohn-Bendit, Laurence Parisot, Manuel Valls, Robert Hue ou encore Christian Estrosi, président de la région PACA, qui a été longuement sifflé par les militants niçois.

- Des clins d'oeil aux électeurs de Mélenchon -

"Nous allons montrer en quoi le programme de Macron est fondamentalement contraire à l'aspiration des Français à la justice" a lancé Mme le Pen crédité de 39 à 40% des intentions de vote au second tour battue par son adversaire d’En Marche, selon les sondages. Cette élection présidentielle est un référendum pour ou contre la France. Je vous appelle à choisir la France !" a-t-elle dit rappelant son nouveau slogan. "L'oligarchie a choisi le camp du banquier Macron, et qui voudrait l'utiliser pour recaser ses hommes, ses réseaux, ses élus" a-t-elle poursuivi. "J'abrogerai la loi El Khomri, car elle est injuste, et foncièrement inefficace" a promis Mme Le Pen, s’adressant là aux électeurs de M. Mélenchon et accusant Emmanuel Macron de vouloir en faire une "puissance 1 000 par ordonnance". 

La candidate du FN a réaffirmé mettre au premier plan de son programme la laïcité. Selon elle, "la laïcité est la règle qui permet la juste cohabitation des croyants et des non croyants." Avant d'ajouter : "Je serai la présidente de laïcité". "Je serai une présidente qui protège, qui mettra en œuvre le patriotisme économique en faveur de nos entreprises, qui, pour les salariés et les retraités développera votre pouvoir d'achat et pour tous, garantira notre système social et particulièrement notre système de santé" a également promis Mme Le Pen lors de son meeting devant environ 4 000 sympathisants. "Nous sommes David contre Goliath. Avec notre patriotisme, nous terrasserons la soumission, l’abandon, la capitulation" a-t-elle comparé. 

"Je redonnerai immédiatement des frontières à la France parce que moi, je choisis la France!" a lancé Mme Le Pen. "L'ouverture totale des frontières a donné une concurrence déloyale qui a fait du mal à nos salariés, à nos agriculteurs" avait-elle assuré le 25 avril sur TF1 où elle avait même affirmé que Nicolas Dupont-Aignan qui a rassemblé quasi 5% des voix au premier tour a projet qui est extrêmement proche du nôtre, il a les mêmes convictions sur les frontières, la souveraineté" avait assuré la veille au 20H de la même chaîne. 

- Un discours musclé sur la sécurité -

"Nous allons gagner" a-t-elle assuré au début de son discours. "N’ayez pas peur de leur faire face par le vote, de tenir tête aux puissants, à l’oligarchie, à ceux qui décident pour vous !" a dit la candidate. Elle a tenté de rassurer sur son discours eurosceptique en ne parlant plus d’une sortie de l’euro. "J’ai la conviction que mon élection est une chance historique pour l’Europe, ses diversités nationales, de ses peuples" défendant l’Europe "des nations" et répétant sa proposition de référendum de sortie de l’Union européenne. "C'est vous qui déciderez" de sortir ou non de l'Union européenne a promis Mme Le Pen. 

Marine Le Pen n’a pas oublié d’évoquer largement les sujets sécuritaires promettant d’armer toutes les polices municipales si elle est élue. Une proposition faite durant la campagne par François Fillon (LR), éliminé au premier tour. Selon un sondage Opinionway publié jeudi, 28% des électeurs du candidat de droite voteraient FN le 7 mai prochain. "Je n’oublie évidemment pas que nous sommes ici dans une ville française martyre du terrorisme islamiste" a-t-elle dit, d’un ton grave, rappelant l’attentat de Nice survenu le 14 juillet dernier sur la Promenade des Anglais. "40 000 places de prison seront créées pour éviter que toute absence de place dispense de l’exécution de la peine", "élue Présidente, je déciderai l’embauche de 6 000 douaniers, 15 000 policiers et gendarmes, et 50 000 militaires sur le mandat" a promis la candidate. 

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