Pour son dernier meeting, Emmanuel Macron promet un "renouvellement total" et cible Le Pen
Favori des sondages pour l'emporter dimanche, Emmanuel Macron a promis jeudi un "renouvellement total" des pratiques politiques pour "réformer" le pays et a dessiné dans une interview les premiers indices de son gouvernement en cas de victoire.
Emmanuel Macron a commencé son discours aux alentours de 19h30, à Albi alors que Marine Le Pen terminait le sien dans le nord: sur scène, le candidat à appelé à "mener le combat" face au FN." Il a enjoint les Français, dimanche, à "aller le combattre, le faire battre," leur demandant de "faire voter contre".
"Il faut les défaire dans les urnes, pas les siffler", a-t-il réagi peu après que la foule ait commencé à huer les électeurs du Front national auxquels Emmanuel Macron s'adressait dans son discours. Citant ensuite Jean Jaurès, le candidat d'En marche! a mis en garde contre le projet frontiste: "C'est un projet réactionnaire, autoritaire, anti-européen, nationaliste. C'est un projet qui ne porte rien, qui n'a aucune proposition pour le pays" a-t-il déclaré.
Il a ensuite rappelé qu'il comptait "mener un renouvellement" total dans la "composition du gouvernement". "Nous tiendrons la promesse du renouvellement jusqu'au bout" a-t-il affirmé.
Lors de son dernier meeting de campagne à Albi, Emmanuel Macron a exposé les points de son programme consacrés à la refonte des institutions. Il a expliqué vouloir que soit conduite dès le début de son éventuel quinquennat une loi de "moralisation indispensable de notre vie publique". "Les affaires nourrissent ce doute, cette lèpre qui ont gagné notre vie démocratique", a-t-il expliqué. Il a également plaidé en faveur de "l'introduction d'une dose de proportionnelle" au Parlement.
À trois jours du second tour de l'élection présidentielle, le candidat du mouvement En Marche! à l'élection présidentielle a ciblé le programme de son adversaire, Marine Le Pen. "Nous l'avons vu hier soir, c'est un projet qui ne porte rien. Il n'a aucune proposition pour le pays", a déclaré l'ancien banquier.
- Mains tendues aux électeurs de Fillon, Mélenchon et Hamon -
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Le candidat d’En Marche!, favori des sondages d’intentions de vote, a également tendu explicitement la main aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon, Benoit Hamon et François Fillon.
Au 20 heures de France 2 interrogé en duplex depuis le lieu de son meeting, le candidat d'En marche! est revenu sur le débat d'hier soir, face à Marine Le Pen. Il dit ne pas regretter d'avoir accepté de débattre avec elle. "Il est important de montrer à nos concitoyens que le projet économique du Front national ne répond pas à nos défis", a-t-il précisé. "Je ne m'attendais à rien, je savais qu'il y avait un risque à débattre avec la candidate du FN car c'est un parti extrême et on en connaît les pratiques. Elle a décidé, hier de retrouver des pratiques anciennes", a-t-il ajouté.
Dans une autre interview accordée à la chaîne d’informations CNews dans la soirée juste avant ce meeting, il a assuré que la députée européenne MoDem Sylvie Goulard, le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand (LR) et l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) "ont vocation" à l'accompagner s'il est élu président sans toutefois indiquer s’ils seraient nommés à Matignon ou au gouvernement en cas de victoire.
Le candidat qui a été jugé le plus convaincant lors du débat mais bousculé par le style offensif et agressif de Marine Le Pen est donné gagnant dimanche crédité de 59 à 61% d’intentions de vote.
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