Macron: "Il faut débattre" avec le FN "même si on se salit un peu"
Emmanuel Macron a estimé qu'il faut débattre avec le Front national "même si on se salit un peu", a déclaré le candidat après le débat télévisé de mercredi soir qui a "beaucoup pensé à Jacques Chirac", qui avait refusé de débattre face à Jean-Marie Le Pen en 2002.
Il faut débattre avec le Front national "même si on se salit un peu", a déclaré Emmanuel Macron qui a "beaucoup pensé à Jacques Chirac", qui avait refusé de débattre face à Jean-Marie Le Pen en 2002.
"On n'arrive pas à torde le cou à tous les mensonges mais on en tue quelques uns", a-t-il continué. "Quand vous vous faites insulter pendant toute une soirée, vous en sortez rarement grandi", a-t-il aussi affirmé. "Je le subis depuis des mois sur internet sans avoir la possibilité de répondre parfaitement (...) je voulais être face à cela", a-t-il aussi dit. Le candidat d'En marche ! a estimé qu'il avait "essayé de ramener le débat vers des sujets de fond", notamment sur le terrorisme, sur la justice et sur l'économie, car "la déconstruction de son offre politique était importante".
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Emmanuel Macron a aussi regretté que des responsables politiques s'étonnent et découvrent le "rassemblement au second tour" dans une allusion à la position du candidat de la France insoumise. "Je ne fais pas de marchandage (...) Jean-Luc Mélenchon se trompe : je ne vais pas tromper 24% des électeurs pour faire plaisir à un dirigeant politique", a-t-il précisé. "Il n'y a pas de front républicain, de prise de conscience collective pour dire No pasaran", a-t-il poursuivi, précisant qu'il y avait "une banalisation du FN".
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L'ancien ministre de l'Economie s'est néanmoins adressé aux électeurs de la France insoumise. Il a évoqué la "mobilité économique et sociale" de son projet, notamment pour ceux qui viennent des quartiers et pas seulement pour la France qui va bien. Il a choisi de transformer le Conseil économique, social et environnemental (CESE) en Chambre de l'avenir avec la présence notamment d'ONG, une proposition portée par Nicolas Hulot et discutée par la France insoumise. Emmanuel Macron a aussi rappelé qu'il était "ouvert" sur le CETA (traité de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne) avec la création d'une commission d'experts indépendants pour éclairer les conséquences techniques de ce rapport.
"Je n'ai jamais eu de compte au Bahamas", a-t-il enfin déclaré, évoquant une "fake news" de la candidate du FN, "organisé avec ses alliés, des sites pour certains liés à des intérêts russes". "Marine Le Pen n'aime pas la liberté. Avec moi, la protection d'un cadre démocratique. On peut se poser la question avec le Front national", a-t-il conclu.
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