Macron tacle Sarkozy et Hollande qui "aimaient trop la politique"
Emmanuel Macron, finaliste de la présidentielle face à Marine Le Pen, estime que Nicolas Sarkozy et François Hollande "aimaient trop la politique" et assure que lui veut "réformer le pays" et pas "continuer le train des affaires". "Être président de la République, ce n'est pas aimer la politique, c'est s'occuper des Français. Les deux derniers présidents ont eu le même problème: ils aimaient trop la politique" a taclé le candidat d'En Marche!
Le candidat d'En Marche! a assuré mercredi 3 mai, jour du débat qui l'oppose avec Marine Le Pen, que Nicolas Sarkozy et François Hollande "aimaient trop la politique" pour être efficaces. Dans un entretien publié dans les quotidiens du groupe Ebra (quotidien L'Est Républicain, Le Progrès, Le Dauphiné Libéré ou encore Les Dernières Nouvelles d'Alsace), Macron se présente en "candidat nouveau, non accepté par le système" et critique ses éventuels prédécesseurs en affirmant que la France "souffre" de "présidents élus sur des ambiguïtés" là où lui, souligne-t-il, a "tout annoncé et expliqué", sans faire "de faux compromis".
" J’ai peu fait de politique. Beaucoup de politiques me considèrent comme un métèque – grand bien leur fasse !" a lancé Emmanuel Macron dans cette interview. "Être président de la République, ce n'est pas aimer la politique, c'est s'occuper des Français. Les deux derniers présidents ont eu le même problème: ils aimaient trop la politique" assure-t-il. "Moi, je ne ferai pas des journalistes mes confesseurs, je ne ferai pas visiter les cuisines ni les coulisses" a taclé M. Macron en référence à François Hollande et ses confidences faites à deux journalistes pendant cinq ans et qui a donné lieu à la publication d'un livre polémique. "La vie politique en elle-même m'intéresse assez peu. J'en ai peu fait, et beaucoup de politiques me considèrent comme un métèque - grand bien leur fasse ! Ce qui m'importe, c'est le destin de mon pays, et la vie des Français, pas la politique" assure aussi M. Macron dans cet entretien.
- "Je suis pour l’existence de vraies frontières (...) mais au niveau européen" -
"Je suis pour l’existence de vraies frontières, mais je ne les place pas au même endroit qu’elle : au niveau de l’Europe, pas uniquement de la France. Mais que propose Madame Le Pen : mettre un douanier tous les cent mètres sur les longs des frontières françaises ? Ce n’est pas sérieux. Et les salariés transfrontaliers de vos régions, qui passent ces frontières chaque jour, savent très bien que ce n’est pas ainsi qu’on va attraper les djihadistes. C’est au contraire en développant le renseignement au niveau européen" a assuré Emmanuel Macron en taclant la candidate du FN.
M. Macron assure qu'il "engagerai tout de suite la réforme du droit du travail puis celle de la formation professionnelle pour que chacun puisse avoir un emploi et en vivre dignement, et les mesures en faveur des bas salaires comme la revalorisation de la prime d’activité" a-t-il promis à la question de savoir porquoi les chômeurs, précaires et salariés se sont plutôt portés sur la candidature de Marine Le Pen que sur la sienne au premier tour.
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