A Nancy, des élus de droite, de gauche, du centre et sans étiquette disent "non" au FN
Plusieurs dizaines d'élus se sont rassemblés lundi 1er mai à Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour dire "non" au Front national moins d'une semaine avant le second tour qui doit opposer Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Dans une ville où le candidat d'En Marche! est arrivé largement en tête, les élus de droite, du centre ou de gauche s'accordent pour faire barrage à l'extrême droite et voter Macron.
Le front républicain se met en marche à Nancy, plus facilement que dans le reste du pays, comme en témoigne le rassemblement d'élus de droite, du centre, de gauche mais aussi d'élus locaux sans étiquette rassemblés Place Stanislas lundi 1er mai. En marge de la traditionnelle manifestation des syndicats, Laurent Hénart, maire (UDI) de la cité ducale entouré d'élus municipaux, de la métropole ou du département ont voulu dire "non" à l'extrême droite en appelant les électeurs du premier tour à se porter sur le vote Macron, même s'ils choisiront une autre famille politique aux législatives.
Parmi les élus mobilisés, ceux ayant choisi François Fillon au premier tour: Laurent Hénart (UDI), André Rossinot (UDI), Valérie Debord (LR), Jean-François Husson (LR) ou d'autres qui ont préféré Benoit Hamon: Mathieu Klein (PS), Bertrand Masson (PS) ou Chyanaise Khirouni (PS). D'autres élus municipaux, départementaux et métropolitains étaient présents (voir la photo). mais aussi des cadres locaux du mouvement En Marche! Pour la plupart des élus dès le soir du premier tour, le choix était clair : faire barrage à l'extrême droite en appelant à voter Emmanuel Macron. Des élus comme M. Hénart ou Mme Debord n'entendent toutefois pas rallier le projet d'Emmanuel Macron puisque une seconde bataille attend les élus LR-UDI: celle des législatives pour tenter d'obtenir une majorité et imposer une cohabitation a M. Macron.
- Mobilisation plus faible qu'en 2002 -
Sur la Place Stanislas lundi, ils étaient toutefois beaucoup moins nombreux qu'en 2002, date de la qualification surprise de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle face à Jacques Chirac. Dans les rues en fin de matinée: environ 3 000 personnes rassemblées autour des syndicats CFDT-FO-CGT et Sud. Le rassemblement des élus, environ 200 personnes, a été perturbé par des militants de la CNT qui scandaient "Hénart, tu pars ; Debord, tu sors. C’est une manif de travailleurs, de précaires et de chômeurs" ou "Fillon, rends l'argent !".
Laurent Hénart, Valérie Debord et Mostafa Fourar ont co-signé une lettre ouverte envoyée aux habitants de Nancy appelant à se "rassembler autour d'Emmanuel Macron pour faire barrage au Front National".
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