Grand-Est: Philippe Richert pourrait abandonner la présidence en cours de mandat
Le président de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine ne dément pas les rumeurs persistantes de départ avant la fin de son mandat prévu en 2021. En janvier, Philippe Richert (Les Républicains) avait annoncé qu’il arrêterait la vie politique à l’issue de ce mandat régional.
Philippe Richert élu à la tête de la nouvelle méga-région Grand-Est pourrait quitter son fauteuil de président avant la fin de son mandat prévue en 2021, rapportent plusieurs sources concordantes. Dans l’entourage de M. Richert on ne cache plus cette possibilité mais on se refuse de l’évoquer publiquement tant que le président de la région de 5,5 millions d’habitants n’aura pas officiellement évoqué un ou annoncé un départ précipité. Le président de la collectivité qui gère aussi depuis Paris la puissante Assemblée des Régions de France (ARF) qui regroupe toutes les régions a affirmé à plusieurs reprises que sa fonction était "physiquement exigeante" presque "épuisante" à certains moments sans toutefois évoquer clairement un départ.
A Metz (Moselle) en janvier dernier lors de la présentation de ses vœux, il avait provoqué la stupeur sur la scène politique régionale en annonçant clairement qu’il ne briguera plus de mandat après 2021, ni candidat à sa succession ni local ou national. M. Richert avait évoqué des raisons de santé et son âgé. L’homme, véritable animal politique qui a occupé de nombreuses fonctions (conseiller général, sénateur, président de département, président de région, ministre…) est âgé de 63 ans et aura 67 ans à la fin de son mandat régional.
A France 3 Alsace, Philippe Richert a assuré qu’il avai(t) tracé le cap lors de la cérémonie des vœux", avant d’ajouter que "pour l’instant, les élections qui sont devant nous sont les présidentielles et elles réservent au quotidien leur lot de surprises…". "Pour le reste, quand j’aurai des déclarations à faire, je le ferai savoir". Il n’a ni démenti, ni confirmé les "rumeurs" de départ de la présidence de région.
- Richert ne dément pas "la rumeur" -
Dans la bulle politique, on assure que M. Richert n’a encore rien dit officiellement, ni confirmé un départ, ni préparé une succession. Son soutien à François Fillon, même dans la tempête du Penelope Gate, a aussi relancé les spéculations de l’arrivée du président de région dans le gouvernement en cas de victoire de la droite et du centre en mai prochain. Pour lui succéder à la tête de ce mastodonte qui nécessite des milliers de kilomètres de voiture et de train par semaine: le maire (Les Républicains) de Mulhouse Jean-Rottner qui dirige déjà le groupe de la majorité LR-DI-Modem au conseil régional. "Si Richert abandonne, nul doute que tous les seconds couteaux vont tenter de se placer sur la ligne de départ" glisse un collaborateur de cabinet.
M. Richert avait confié à plusieurs reprises qu’il avait surtout été convaincu de se présenter aux régionales de décembre 2015 pour éviter la victoire du Front national qui était selon lui une "option probable". Largement distancé au premier tour, M. Richert avait finalement réussi à l’emporter face au FN au second.
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