En colère contre la fusion, les agents publics du Grand-Est en grève ce vendredi
Plus de 50% du personnel du Conseil régional, y compris dans les sites administratifs", étaient en grève vendredi matin, pour protester notamment contre le risque de réduction des effectifs lié à l'harmonisation des pratiques des trois ex-régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne.
Des agents de la région Grand Est qui manifestaient contre la dégradation de leurs conditions de travail ont fait irruption vendredi lors de la séance plénière du Conseil régional à Metz, entraînant une suspension des débats.
Environ 400 agents de la région participaient vendredi matin à Metz à une manifestation à l'appel d'une intersyndicale et près de 200 autres s'étaient installés au même moment devant l'entrée du Conseil régional à Strasbourg, a indiqué le secrétaire général du syndicat CGT des personnels de la région Grand Est, Pascal Koehler.
Selon lui, "plus de 50% du personnel du Conseil régional, y compris dans les sites administratifs", étaient en grève vendredi matin, pour protester notamment contre le risque de réduction des effectifs lié à l'harmonisation des pratiques des trois ex-régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne.
Les manifestants pointaient une "détérioration constante des conditions de travail de tous les agents du Conseil régional Grand Est" et "l'absence de moyens dévolus aux politiques de ressources humaines, notamment sur le régime indemnitaire, les recrutements et les remplacements".
- Irruption lors de la séance du conseil régional -
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A Metz, où se tenait la séance plénière du Conseil régional du Grand Est, des manifestants ont fait irruption dans l'hémicycle. Le président (LR) Philippe Richert a interrompu la séance pendant environ une demi-heure, déplorant une irruption "pas acceptable", alors qu'il avait reçu les syndicats le matin même.
"On ne peut pas fournir un service public de qualité avec les effectifs actuels", estime M. Koehler, qui dit craindre la suppression de plusieurs centaines de postes dans le cadre de l'harmonisation des situations des agents des trois anciennes régions.
"Nous examinions aujourd'hui l'avis de la Chambre régionale des comptes qui estime que des primes illégales ont été versées (dans l'ancienne région Lorraine, NDLR) et qui nous demande instamment de remettre en cause ces primes", a expliqué M. Richert. "J'ai explicitement pris l'engagement qu'il ne aurait pas de baisse des rémunérations pour les personnels en question", a-t-il ajouté.
Concernant l'évolution du nombre d'agents employés par le Conseil régional, "aujourd'hui, je n'ai pas d'objectif en termes de diminution ou d'augmentation", a insisté M. Richert, soulignant la nécessité de prendre en compte "la situation réelle, site par site, établissement par établissement", alors que, par exemple, "certains lycées sont mieux dotés que d'autres alors qu'ils sont de même nature".
(Avec AFP)
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