Dans le Grand-Est, Hamon s’effondre à 5,5% d’intentions de vote
Le candidat du PS atteint un niveau historiquement bas dans un sondage publié jeudi à trois jours du vote. Selon Ipsos-Steria, Benoit Hamon est crédité de seulement 5,5% des intentions de vote dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, confirmant la spirale infernale qui touche la gauche.
Benoit Hamon est au plus bas dans un sondage Ipsos-Steria pour les antennes de France 3 régionales publié jeudi 20 avril, à trois jours du premier tour de la présidentielle. Le candidat du PS allié avec Europe-Ecologie-les-Verts qui avait triomphé lors de la primaire de la gauche en janvier est crédité de 5,5% d’intentions de vote dans la dernière vague de ce sondage réalisé dans la dernière ligne droite. En chute de 2 points en un mois, il est donné à son plus bas niveau dans la région. Au niveau national, il est crédité de 8,5% d’intentions de vote, selon Ipsos-Steria en baisse de 4,5 points en un mois.
Le candidat du PS qui affirme ce jeudi dans une interview accordée à LORACTU que «la détermination qui m'habite reste intacte» malgré ces mauvais sondages doit faire face à une importante dynamique de Jean-Luc Mélenchon. Donné à 10% durant l’hiver dans le Grand-Est, le candidat de la France Insoumise a gagné 6 points de mars à avril, selon le sondage Ipsos-Steria.
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Malgré plusieurs déplacements effectués dans la région dont un meeting à Nancy (Meurthe-et-Moselle) devant un Zénith qui affichait complet, le candidat du PS paie cash la dynamique de ses concurrents qui puisent dans son électorat. Emmanuel Macron qui séduit une partie des électeurs de François Hollande de 2012 est crédité de 21,5% des intentions de vote dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Si bas, que Benoit Hamon est même désormais donné au niveau de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) crédité lui aussi de 5,5% d’intentions de vote (+2).
- Au niveau de... Nicolas Dupont-Aignan -
La gauche socialiste est en grande difficulté dans l’Est de la France depuis la victoire de François Hollande il y a cinq ans. Au premier tour des régionales de 2015, la liste PS avait fait son plus bas score national avec seulement 16,11% loin derrière celle de LR-UDI et du FN arrivée en tête. Un vif débat s’était ouvert sur le maintien du PS au second tour face à la menace du FN. Jean-Pierre Masseret qui conduisait la liste avait dû faire face à une fronde des états-majors du PS et s’était tout de même maintenu en rassemblant seulement 15,51% des voix au second tour. Un homme qui a d'ailleurs décidé de rejoindre... Emmanuel Macron pour la présidentielle.
Aux départementales, au premier tour, le PS était arrivé en tête dans un seul département du Grand-est: la Meurthe-et-Moselle. Au niveau national, le PS était arrivé troisième avec 21,8% des suffrages.