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Départementales : en Meuse, Christian Namy (UDI) est menacé

Meuse - 06/03/2015 10h37 - mis à jour le 06/03/2015 10h50
LORACTU.fr La Rédaction
Départementales : en Meuse, Christian Namy (UDI) est menacé
Politique
Le président (UDI) de la Meuse (au centre) est menacé

Les départementales dans la Meuse donneront sans surprise une majorité pour conforter le pouvoir de l’UDI et de l’UMP. Le Front national compte sur sa présence dans les cantons ruraux pour faire son entrée au Conseil général. A la tête du département, le président Christian Namy est menacé.

Christian Namy qui dirige le département depuis 2004 va-t-il être une victime de son «ennemi» juré, Gérard Longuet ? L’ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy et ex-président (UMP) de la région Lorraine va tout faire pour que son ex-collègue sorte par la petite porte du Conseil général. Ex-UMP, le sénateur de la Meuse a préféré rejoindre les rangs de l’UDI au Sénat, provoquant une guerre ouverte avec le sénateur UMP du même département, Gérard Longuet. Les deux parlementaires ne cessent de s’envoyer des coups en coulisses. Ce qui pourrait provoquer la chute de Namy.

Le FN compte sur le vote rural

Le FN compte – comme pour l’ensemble des départements Français – sur le vote rural. Avec 200 000 habitants, dont la plupart vivent dans des villages ou des villes de taille moyenne, le vote de la ruralité devrait offrir de bons résultats au parti de Marine Le Pen et pourquoi pas faire entrer des conseillers généraux dans l’hémicycle meusien. Le vote «des oubliés» ou des «déclassés» de la ruralité pourraient envoyer un message de sanction au PS, à l’UDI et à l’UMP sans tenir compte des réels enjeux des élections départementales. Le FN est d’ailleurs le seul parti à présenter des candidats dans les 17 cantons, preuve une nouvelle fois de sa puissance potentielle. Le parti est arrivé en tête aux dernières élections européennes avec 33,7% des voix et avait réalisé une percée aux municipales, notamment dans les villages de Meuse.

La gauche divisée se sait battue d’avance

Du côté de la gauche, la division est au rendez-vous. Elle a 12 élus sortants à sauver dont dix du Parti socialiste, un divers gauche et un du Parti communiste. Selon nos informations, le PS local pense perdre «au moins» la moitié de ses élus. Le seul à partir favori sur son canton est le maire (PS) de Verdun, Samuel Hazard. Le PS n’a pas réussi à faire candidature commune avec EELV (Europe Ecologie Les Verts) notamment dans le canton emblématique de Ligny-en-Barrois où est situé le petit village de Bure, là où le parti écologiste fera cavalier seul.

A Bure, un projet de site d’enfouissement de déchets hautement radioactifs fait polémique et divise les habitants. Un sujet qui devrait agiter la campagne des départementales dans le secteur et favoriser la candidate EELV qui s’y oppose. La gauche est aussi désarmée avec ses ex-alliés le Front de gauche et le Parti communiste puisque faute d’alliance, ils présenteront des candidats à Verdun, Bar-le-Duc et Commercy, empêchant l’union de la gauche dès le premier tour. Les candidats PS pourraient donc être éliminés dès le premier tour. Pire, le PS n’a pas réussi à se présenter dans tous les cantons et soutient parfois des candidats Divers gauche ou Divers droite – centre droit. La dernière inquiétude à gauche concerne Thibaut Villemin, premier vice-président PS de la Région qui est candidat sur le canton de Saint-Mihiel. Ce proche de Masseret qui dirige le groupe de la majorité régionale serait affaiblit dans le paysage politique local en cas de défaite.

Namy poussé vers la sortie

Si l’UDI et ses alliés vont conserver le département, l’homme fort qui le préside pourrait trébucher. Christian Namy, considéré comme trop «consensuel», «d’accord avec Masseret» (sur le projet de la gare TER-TGV de Vandières par exemple) et exerçant le pouvoir «dans le compromis» avec son opposition est menacé. Ces critiques ne viennent pas de la gauche mais de la droite meusienne. Gérard Longuet, figure de l’UMP dans la Meuse compte sur des proches pour faire tomber M. Namy. L’actuel chef de la majorité au département ou le vice-président du Conseil général sont sur la route de celui que l’on pensait assuré de repartir pour six ans. A 76 ans, Christian Namy pourrait se contenter de son confortable fauteuil du Sénat.

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