Départementales : le PS sonne l'heure de la mobilisation face à un risque de "21 avril local"

France - 05/03/2015 18h48 - mis à jour le 06/03/2015 12h24
LORACTU.fr La Rédaction
Départementales : le PS sonne l'heure de la mobilisation face à un risque de "21 avril local"
Politique
Le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis PHOTO : Philippe Grangeaud / Solfé Communications

Le patron du PS sonne la mobilisation à trois semaines des élections départementales qui risquent de tuer la gauche locale dès le premier tour. Face à l’UMP et au FN, des 21 avril locaux vont se dérouler partout en France. En Lorraine, le PS risque d’être éliminé dans de nombreux cantons dès le premier tour.

«Je ne pense pas que le PS sera battu par d'autres formations. S'il est battu, il le sera par l'abstention», a estimé le patron du PS devant la presse. Or cette dernière s'annonce record dans les sondages. Le patron du parti socialiste assure en effet que l’UMP est dans le «flou» et que le FN est un «loup» à propos des prochaines élections départementales.

Europe Ecologie Les Verts et le Front de Gauche lâchent le PS

La gauche part avec un autre handicap: elle est fortement «divisée», ce que le n°1 de la rue de Solférino a une nouvelle fois déploré, jugeant «ennuyeux que les écologistes aient décidé de faire alliance avec des partis du Front de gauche», une «concurrence maladroite et mal à propos».  Europe Ecologie-les Verts, présent dans 950 cantons sur 2.054, a choisi dans seulement 20% des cas d'y aller avec le PS et 43% avec une composante du Front de gauche. A cette difficulté s'ajoute le fait que le scrutin s'annonce pour le PS «difficile, parce que nous sommes sortants et au pouvoir». Malgré l’esprit du 11 janvier après les attentats de Charlie Hebdo en janvier, la gauche ne s’attend pas à un regain de soutien des Français dans les urnes.

Le "flou" de l’UMP et "le loup" du FN

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Jean-Christophe Cambadélis s'est employé à se présenter comme le défenseur des «vrais enjeux» des politiques départementales, qui gèrent «35 milliards d'euros d'investissement dans la politique sociale par an» ou encore «12 milliards d'euros d'équipements de proximité (collèges, routes, gymnases)», a-t-il relevé.

Pour le patron du PS, l'UMP et le FN inscrivent la campagne pour les départementales des 22 et 29 mars dans une stratégie politique axée bien davantage vers la présidentielle de 2017. Reprenant une expression de Martine Aubry, le premier secrétaire estime que dans ce scrutin il y a «le flou» de l'UMP et «le loup» FN.

«L'UMP, a-t-il accusé, n'a ni programme départemental ni stratégie, et cette élection est seulement pour Nicolas Sarkozy un moyen de prendre un peu d'avance dans la campagne interne de l'UMP pour l'élection présidentielle». Quant au FN, il constitue «un danger pour la République, parce que Marine Le Pen est obsédée par les immigrés alors que nous, socialistes, nous sommes obsédés par les Français».

En Lorraine, l’explosion FN va éclabousser le PS

La Moselle, les Vosges et la Meuse déjà détenus par la droite n’ont aucune chance de basculer à gauche. Mais dans ces départements, le PS possède des sièges dans l’opposition. Des sièges qui pourraient finir entre les mains du Front national ou de la droite et du centre. En Moselle, avec 18 conseillers généraux sortants, la gauche pourrait en perdre plus de la moitié. La visite de Jean-Christophe Cambadélis qui dirige le PS n’a pas reboosté les candidats aux départementales. D’ailleurs, en Moselle, le parti a peiné à trouver des courageux pour porter les couleurs de la majorité gouvernementale. Dans le même temps le FN a annoncé à renfort de communication sa présence dans «100% des cantons de Lorraine». Dans certains cantons, des figures du PS préfèrent s’afficher sans étiquette. Bertrand Mertz, ex-maire de Thionville, battu aux municipales par la droite part au combat sans le logo du parti de la rue de Solferino. Pas de trace de la rose sur ses tracts, affiches, site internet de campagne ou sur sa vitrine de sa permanence thionvilloise.

Dans la Meuse, le PS pourrait aussi perdre près de la moitié de ses conseillers généraux tandis que dans le département des Vosges, la gauche pourrait même disparaître de l’hémicycle départemental.

Seule la Meurthe-et-Moselle reste le dernier espoir de la gauche régionale. Département dirigé par le PS en Lorraine, Mathieu Klein pourrait conserver la tête de ce département aux terres socialistes et communistes. Mais la bataille s’annonce très ouverte avec une droite unie (UMP-UDI) et un Front national pouvant accéder à 19 seconds tours sur 23. Du jamais vu. Le FN va-t-il gêner la gauche ou la droite ? Réponse dès le premier tour prévu le 22 mars prochain. 

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1 Commentaire

citoyen
citoyen M. - il y a 1 an
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Sur les tracts de campagne du PS pour les élections départementales ne figure même plus le logo du PS, à croire que les candidats ont honte de leur parti ou se font discrets. On en sait pas pour qui ils roulent, sauf quand on voit leurs noms, alors on peut faire un lien avec le PS. Étrange non, le PS devenu un parti fantôme. Répondre
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