"Charlie Hebdo". Nancy : un homme qui a fait l’apologie du terrorisme condamné

Nancy - 31/08/2015 19h39 - mis à jour le 01/09/2015 15h13
LORACTU.fr La Rédaction
"Charlie Hebdo". Nancy : un homme qui a fait l’apologie du terrorisme condamné
Société

Un homme en djellaba qui a fait l’apologie du terrorisme lors d’un rassemblement de soutien aux victimes de l’attentat de Charlie Hebdo a été condamné à de la prison ferme à Nancy (Meurthe-et-Moselle). La justice le soupçonné d’être en voie de radicalisation.

L’individu âgé de 30 ans avait fait l’apologie du terrorisme le 8 janvier dernier au lendemain du massacre de Charlie Hebdo qui avait coûté la vie à des journalistes, chroniqueurs et dessinateurs de l’hebdomadaire satirique. 

Lors d’un rassemblement de soutien organisé sur la Place Stanislas de Nancy – comme dans de nombreuses villes – l’homme est arrivé en djellaba en criant sa haine des caricaturistes tués dans l’attentat. 

«C’est bien fait pour leur gueule à ces fils de pute» a-t-il lancé devant des centaines de personnes médusées. 

L’homme qui a été mis en examen et écroué dans la foulée a écopé vendredi dernier de dix mois de prison ferme pour  «apologie directe et publique d’actes de terrorisme», selon une source judiciaire. 

L’homme clairement "anti-Charlie Hebdo" 

Dix mille personnes s’étaient rassemblées spontanément devant l’Hôtel de ville pour rendre un hommage aux victimes avant un rassemblement quelques jours plus tard le 11 janvier qui avait rassemblé au moins 60 000 personnes dans la cité ducale

La justice a estimé que ses propos étaient bien de la promotion d’actes à caractère terroriste et non un coup de folie. 

Lors d’une perquisition effectuée à son domicile, la police a retrouvé un DVD anti-Charlie Hebdo où lors d’une interview il affirme qu’il +n’rien à perdre, je suis prêt à faire le kamikaze+, dénonçant les caricatures de Mahomet publiées par le journal à l’époque. Dans ce film, il assiste au procès en 2007 dont avait fait l’objet le journal satirique pour ces caricatures du prophète qui avait mis le feu au débat public. 

Le nombre d’interpellations et de condamnation pour «apologie du terrorisme» avait explosé dans les jours suivants les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher à Paris. Dans le même temps, les propos et actes antimusulmans n’avaient jamais été aussi nombreux en France, selon plusieurs associations de défense des musulmans. 

 

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