Deux migrants quittent le château de Tantonville, Morano s’en inquiète
Des migrants ont décidé de quitter le château de Tantonville (Meurthe-et-Moselle) où ils étaient hébergés depuis quelques jours. La députée européenne (LR) Nadine Morano s’inquiète qu’ils «soient dans la nature».
Des migrants de la jungle de Calais étaient arrivés fin janvier – en toute discrétion – dans le village de Tantonville au sud de Nancy, à une trentaine de kilomètres. Si les autorités évoquaient l’accueil d’une trentaine de personnes, ils sont finalement 11 à être hébergés jusqu’au 31 mars 2016 dans le château du Clos qui a été mis à disposition de l’Etat par la caisse d’activités sociales d’EDF-GDF (aujourd’hui Engie pour GDF). Une arrivée qui divise profondément le village de 670 habitants.
Selon les autorités préfectorales, quatre migrants sur onze ont déjà quitté le château avant la date butoir du 31 mars. Deux l’ont fait dans un cadre administratif pour rejoindre la Meuse où ils ont été pris en charge par une structure de demandeurs d’asile politique, leur demande ayant été acceptée auprès de l’Etat. Deux autres par contre ont quitté le lieu d’hébergement sans préciser où ils allaient. En effet, rien ne les oblige à rester dans le château, ils sont «libres et non contraints» assure la préfecture de Meurthe-et-Moselle.
"Partis dans la nature"
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Nadine Morano n’a pas vraiment apprécié le départ précipité de ces deux migrants en provenance de la «jungle» de Calais. «Les migrants du Château partis dans la nature» s’agace-t-elle. «Il y a quelques jours je dénonçais la politique irresponsable du gouvernement socialiste qui consiste à vider la +jungle de Calais+ en répartissant les migrants dans nos villages. Loin de régler le problème de la vague migratoire de masse que nous subissons, le gouvernement le disperse» poursuit la députée européenne Les Républicains. «2 ont choisi, après quelques jours passés au château, de partir. Personne ne sait où ...» s’inquiète l’élue, candidate à la primaire des Républicains.
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