Attentat déjoué avant la présidentielle: les deux suspects ont fait un trajet Nancy-Marseille
Les deux suspects projetant un attentat "imminent" à cinq jours du premier tour de l'élection présidentielle ont effectué un trajet entre Nancy (Meurthe-et-Moselle) et Marseille (Bouches-du-Rhône) avant leur interpellation. Le procureur de la République n'a pas précisé les cibles visées par ces deux hommes alors que des candidats à la présidentielle pourraient être ciblés.
Le procureur de la République de Paris François Molins a pris la parole mardi soir après l'interpellation de deux suspects qui projetaient un attentat ces prochains jours en France alors que le pays s'apprête à voter dans cinq jours pour l'élection présidentielle. "Les éléments recueillis attestent que ces deux hommes se préparaient à mener une action imminente sur le territoire national". Mais la date de ce projet d'attentat, sa ou ses cibles et "les circonstances du passage à l'acte" n'ont pas été établies avec certitude, affirme François Molins.
"Les deux hommes, Clément B., 24 ans, et Mahiedine M., ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête de flagrance ouverte par la section antiterroriste du parquet de Paris pour des chef d’association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes et acquisition détention transport d’armes et munitions de catégories A ou B, éléments destinés à composer un engin incendiaire ou epxlosif et fabrication d'éléments pour composer un engin incendiaire ou explosif" a-t-il dit en introduction de son allocution.
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Deux hommes de 23 et 29 ans, soupçonnés de préparer un attentat "imminent" ont été arrêtés ce mardi 18 avril à Marseille, à cinq jours du premier tour de l'élection présidentielle. Les deux hommes sont "soupçonnés d'un passage à l'acte imminent". Ils ont été arrêtés par la DGSI dans le cadre d'une enquête en flagrance ouverte à Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste.
Le procureur de la République a affirmé mardi soir que l'enquête a permis de montrer que les deux suspects.
Des réquistions auprès d'une société de covoiturage ont permis de savoir que les deux individus ont regagné Marseille depuis Nancy à la fin du mois de mars, avec des cartes prépayées et sous fausses identités utilisées par Mahieddine. Des avis de recherche ont été délivrés.
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Des investigations sont en cours mais la DGSI a identitfié Mahieddine M. comme un individu cherchant à transmettre en urgence une vidéo d’allégeance. Sur cette vidéo apparaît une table avec fusil mitrailleur de type Uzi, un drapeau noir de l’EI, des dizaines de munitions afin de décrire la loi du talion, ainsi qu'un journal avec photo d’un candidat à la présidentielle. Ce sont des élements illustrant l’imminence d’une action. Ce matin, les enquêteurs de la DGSI ont réussi à localiser l’appartement conspiratif dans le 3e arrondissement de MArseille, loué par Clément B. et payé en liquide. Mahieddine M. a été interpellé à 10 h quand il sortait de l’immeuble, Clément B à 10h35 dans la cage d’escalier a précisé M. Molins.
Les deux suspects, Mahiédine M. (30 ans) et Clément B. (24 ans), sont de nationalité française et sont originaires des Hauts-de-France. La section antiterroriste du parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire la semaine dernière.
La direction générale du renseignement intérieur (DGSI) a récupéré une photo dont l'auteur serait Mahiédine M.. Sur cette photo, on voit un fusil mitrailleur, associé à la une du journal Le Monde du 16 mars (sur laquelle on voit François Fillon), un drapeau de l'Etat islamique et un lot de munitions formant les mots "La loi du talion". Mahiédine M. et son ami Clément B., se seraient radicalisés à la prison de Sequedin (Nord).