Assurance-chômage, retraites, 35h, sécurité… Macron présente enfin son programme
Le candidat d'En Marche!, Emmanuel Macron, dévoile les premières mesures de son programme dans une interview publiée, jeudi, par Le Parisien, à quelques heures de la présentation à la presse de son projet présidentiel.
Fin des régimes spéciaux de retraite, "grande loi de moralisation de la vie publique" contre le "népotisme", réforme de l'indemnisation chômage... Emmanuel Macron, accusé d'être trop vague dans ses propositions, abat les cartes, jeudi 2 mars, sur son programme pour l'élection présidentielle.
Désormais favori pour l'emporter selon les sondages, le candidat d'En Marche! doit présenter, en milieu de matinée, devant près de 300 journalistes, un document d'une trentaine de pages qui s'articule autour d'une "dizaine de grands thèmes, déclinés en de très nombreuses mesures", selon son équipe.
Dans une interview au Parisien-Aujourd'hui en France publiée en amont de sa conférence de presse, l'ancien ministre de l'Économie dévoile de nouvelles propositions (extension des allocations chômage aux démissionnaires et aux indépendants, gestion par l'État de la formation continue, exonération de taxe d'habitation pour 80 % des ménages, renforcement des accords d'entreprise et de branche...)
- Fin des régimes spéciaux de retraite -
Nouveau gros chantier social proposé par le candidat Macron, là où Alain Juppé avait échoué en 1995 : la fin des régimes spéciaux de retraites, avec une harmonisation progressive des règles "qui seront les mêmes pour tous les régimes" et une "vraie fin des inégalités entre fonctionnaires et salariés du privé".
En revanche, contrairement au projet de François Fillon, l'âge de la retraite et le montant des pensions resteraient inchangés, tandis que le minimum retraite et l'allocation des handicapés seraient augmentés de 100 euros par mois.
Adieu aussi le régime spécial de retraite des parlementaires, dans le cadre d'une "grande loi" de modernisation de la vie publique, réclamée par le nouvel allié d’Emmanuel Macron, François Bayrou.
En pleine affaire Fillon, le candidat d’En Marche! souhaite interdire "aux parlementaires l'emploi de proches ou de membres de leur famille, pour mettre fin au népotisme", ou empêcher ces mêmes parlementaires d'exercer des activités de conseil. Ces deux mesures concernent clairement François Fillon.
- Interdire les téléphones portables à l’école, restaurer la police de proximité -
Sur l’éducation, le candidat annonce que l’école primaire est sa priorité avec une réforme des rythmes scolaires et du collège. Emmanuel Macron propose aussi de continuer à créer des postes d'enseignants lors du prochain quinquennat, "entre 4 000 et 5 000" quand il compte supprimer 120 000 postes de fonctionnaires globalement. Et le téléphone portable ne serait pas seulement interdit en classe, mais dans toute l'enceinte des écoles et des collèges
Concernant la sécurité, il souhaite remettre en place une police de proximité. Pour lutter contre le terrorisme, il veut étoffer les services de renseignement avec la création de 10 000 postes de policiers sur cinq ans.
0 Commentaire