Le Pen: "avec Macron, c'est l'islamisme en marche"

Politique

Marine Le Pen lors d'un meeting à Perpignan, samedi 15 avril 2017.

Devant ses soutiens lors d'une réunion publique ce samedi, Mme Le Pen a affirmé qu'"il est très important que les Français comprennent que si par malheur il était élu président de la République, M. Macron accélèrerait encore davantage la dérive multiculturelle dans laquelle s'enfonce la société française, et aggraverait un communautarisme déjà malheureusement en pleine progression". Donnée au coude-à-coude dans les sondages avec son adversaire du centre, la candidate du FN a poursuivi sa stratégie en envoyant des flèches contre l'ancien ministre de l'Economique qui connaît lui aussi une nette baisse dans les sondages ces dernières semaines. 

Mme Le Pen a sauté sur l'occasion pour reprocher à son adversaire de n'avoir pas écarté Mohamed Saou, référent de son mouvement En Marche! dans le Val d'Oise, au centre d'une enquête de la commission d'éthique du parti de M. Macron, pour des publications anciennes sur les réseaux sociaux. Il lui est reproché d'avoir tenu des propos radicaux. Une polémique dont senestre emparé le camp Fillon mais aussi les cadres du Front National accusant Emmanuel Macron d'être tolérant avec des individus prônant des thèses liées à l'islam radical. "Pourquoi M. Macron ne veut pas exclure cet individu de son mouvement? Parce qu'il subit la pression", un "chantage", de la part de Marwan Muhammad, responsable du Collectif contre l'islamophobie en France, "un collectif bien connu pour ses liens avec l'islamisme" a lancé la candidate frontiste lors d'un meeting à Perpignan devant 1 500 sympathisants. 

La cheffe de l'extrême droite française s'est aussi attaquée au candidat des Républicains François Fillon qui aurait selon elle "multiplié les relations pour le moins troubles avec ces mouvances islamistes, qui prônent la supériorité de la loi religieuse sur la loi de la République". 

- Des flèches contre Fillon -

Il a "laissé pendant cinq ans prospérer un communautarisme triomphant dont nous payons aujourd'hui le prix de son inaction" a poursuivi la candidate du Front National qui a beaucoup remis la question de l'identité, de l'immigration et de la sécurité dans sa campagne alors qu'elle perd des points d'intentions de vote dans les sondages.

Désormais créditée de 22-23% d'intentions de vote contre 26 à 27% au mois de mars, Mme Le Pen est toutefois donnée qualifiée au second tour de la présidentielle face à Emmanuel Macron. Toutefois, un carré de tête s'est formé ces derniers jours. Jean-Luc Mélenchon a opéré une spectaculaire remontada à 20% et François Fillon est au coude-à-coude avec le leader de la France Insoumise. Entre les marges d'erreur des sondages et le niveau d'indécision des électeur, Marine Le Pen n'est pas garantie de qualification au second tour. Elle va tenter d'opérer une grande opération séduction lors d'un grand meeting au Zénith de Paris lundi. Au même moment Emmanuel Macron offrira une grande messe à ses partisans à Paris-Bercy.