Attentat des Champs-Elysées: Karim C., radicalisé et déjà condamné pour tentative de meurtre sur un policier
L'enquête se poursuit autour de l'attentat des Champs-Elysées qui a tué un policier jeudi soir à quelques heures du premier tour de la présidentielle. L'assaillant abattu par les policiers attaqués est connu des services de renseignements et a déjà été condamné pour avoir tiré sur un policier en 2005.
L'assaillant est un Français de 39 ans, qui faisait l'objet d'une enquête antiterroriste. Il avait déjà été condamné en 2005 à quinze ans de réclusion pour tentatives d'homicide volontaire notamment sur un policier en Seine-et-Marne. Il avait manifesté son intention de tuer des policiers, avait été arrêté le 23 février puis relâché le lendemain car la justice estimait qu'il n'y avait pas assez d'éléments pour révoquer sa liberté conditionnelle. Selon BFMTV, il n'était pas fiché S mais était dans les radars des services de renseignement pour sa radicalisation.
Une perquisition a été menée hier soir à Chelles, en Seine-et-Marne, au domicile de l'assaillant, titulaire de la carte grise du véhicule utilisé pour l'attaque. L'homme semble avoir agi seul mais l'enquête s'attachera à déterminer s'il a bénéficié de complicités, a indiqué le procureur de la République de Paris François Molins. Trois membres de son entourage sont entendus en garde à vue selon une source judiciaire.
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Karim C, le tireur des Champs-Elysées, et son frère sont considérés par la police comme des islamistes radicaux. Les enquêteurs ont perquisitionné jeudi soir au domicile de leur mère, séparée de leur père et remariée. Mais Karim C. n'y aurait pas vécu ces derniers temps. Des éléments de radicalisation ont été retrouvés dans le pavillon, selon Le Parisien.
L'organisation État islamique (EI) a revendiqué l'attentat via son organe de propagande Amaq, assurant que l'auteur de l'attaque était « Abu Yussef le Belge (...) un combattant de l'EI ». S'agit-il du même homme ? Ou un éventuel complice est-il en fuite ? Les investigations vont devoir le déterminer.
- Un avis de recherche lancé en Belgique -
Karim C., principal suspect de l'attentat des Champs-Elysées.
Un fusil à pompe et des armes blanches dont un couteau de cuisine ont été retrouvés dans la voiture de l'assaillant qui a tiré sur des policiers, jeudi soir, sur les Champs-Elysées, selon BFMTV. Il s'agirait d'un fusil à pompe avec des munitions de calibre 12, de deux gros couteaux de cuisine et d'un sécateur. Un Coran a aussi été retrouvé.
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Un homme signalé hier par les services belges à leurs homologues français s'est présenté dans un commissariat d'Anvers, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet. Le groupe Etat islamique a, lui, revendiqué l'attentat en évoquant "Abu Yussef le Belge (...) un des combattants de l'Etat islamique". Or, selon des sources proches de l'enquête, l'assaillant est un Français de 39 ans, qui faisait l'objet d'une enquête antiterroriste. Selon un porte-parole du parquet fédéral belge, interrogé par l'AFP, "tout ce que qu'on peut dire, c'est qu'à l'heure actuelle, à 09h15 ce matin, il n'y a pas de lien entre cet événement (la fusillade à Paris, ndlr) et la Belgique", même si "l'enquête se poursuit activement en étroite collaboration avec les enquêteurs français". Selon une source proche de l'enquête sur l'attentat des Champs-Elysées, l'homme signalé par les Belges, âgé de 35 ans et présenté comme "très dangereux", devait être entendu dans un dossier belge. Lors d'une perquisition, les autorités belges avaient trouvé un billet de Thalys pour la France en date du 20 avril 2017, des armes à feu et des cagoules.
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