Metz peut devenir métropole comme ses voisines Nancy et Strasbourg

Politique

Metz (Moselle), mardi 29 novembre 2016. La façade principale du futur centre commercial "Muse" en face du centre Pompidou. (PHOTO: LORACTU.fr)

La secrétaire d'Etat chargée des Collectivités territoriales, Estelle Grelier, a salué dans l'hémicycle ce vote sur un projet "qui s'inscrit dans la droite ligne de la réforme territoriale que nous voulons pour tous les territoires de France: plus de clarification de compétences, plus de décentralisation, plus de déconcentration, en fait une émancipation plus forte du territoire".

Le projet de loi qui avait d’abord été rejeté par les sénateurs avait validé jeudi dernier par l’Assemblée nationale lors d’un consensus politique rare. Les parlementaires donnent donc leur feu vert à la création de sept nouvelles métropoles, Saint-Étienne, Toulon, Orléans, Dijon, Tours, Clermont-Ferrand et Metz.  A la fin de l'examen du projet de loi "relatif au statut de Paris et à l'aménagement métropolitain", les députés ont voté l'article afin qu'elles rejoignent les 15 métropoles déjà existantes (Bordeaux, Lille, Rennes, Aix-Marseille, ou encore Lyon).

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Dans le Grand-Est, Metz doit rejoindre l’eurométropole de Strasbourg et la métropole de Nancy qui bénéfice de ce statut depuis juillet dernier. Les élus de Metz entendaient d’abord décrocher le statut de communauté urbaine mais passeront directement au grade supérieur en devenant l’une des vingtaines de métropoles que va compter le pays. D’ici 2018, le maire (PS) de Metz Dominique Gros et le président de la communauté d’agglomération (UDI) Jean-Luc Bohl espèrent bien rejoindre ce club de plus en plus ouvert après une intense pression exercée sur le gouvernement et les parlementaires.

Avant de devenir officiellement une métropole, Metz Métropole devra adopter le statut de communauté urbaine. Une fois le statut de métropole en application, la collectivité pourra absorber les compétences du département de la Moselle. A Nancy, le passage de communauté urbaine à métropole du Grand Nancy a enclenché le transfert de compétences du département de Meurthe-et-Moselle comme les routes ou encore les collèges par exemple. 

- "Aucune création de couche administrative supplémentaire" -

Dominique Gros, maire PS de Metz et Jean-Luc Bohl, président UDI de Metz Métropole.

Le président de Metz Métropole rencontrera les 43 autres maires de la Communauté d'Agglomération de Metz Métropole et réunira en janvier le Conseil de Communauté, "tout en prenant des contacts avec le Département de la Moselle, la Région Grand Est mais également les services de l'Etat" indique un communiqué commun de M. M Bohl et Gros.

"Ce statut ne comporte aucune création de couche administrative supplémentaire mais participe au contraire du renforcement et de la simplification de l’organisation territoriale sur le territoire" défend le président de Metz Métropole. Le fait pour Metz de décrocher ce statut de métropole est aussi à mettre au profit de la société civile notamment de la CCI départementale de Moselle. Son nouveau président Fabrice Genter (CGPME) plaide avec de nombreux chefs d’entreprises pour la création d’une métropole bien plus vaste comprenant notamment Metz et Thionville pour peser 600 000 habitants.

Un tel statut permettra de "bénéficier de ressources plus importantes, de renforcer le service public de proximité par des mécanismes spécifiques et des budgets dédiés, tout en conservant ce qui fait l'ADN de Metz Métropole : l'équilibre entre la diversité et la richesse de nos 44 communes" assurent Jean-Luc Bohl et Dominique Gros.

Les élus locaux des sept nouvelles métropoles ont fait pression sur le gouvernement pour éviter le "déclassement" de leurs agglomérations concurrencées par les plus grandes. Dans l’Est, la concurrence des grandes villes a été relancée entre Nancy, Metz et Strasbourg avec la naissance de la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.